Lundi 4 juillet
La météo hésitait…
Météofrance nous prévoyait des rafales à 40 km/h,
alors que Windfinder voyait plutôt un vent faible venant de l’Est…
Dans ce cas, on peut faire un mélange des deux prévisions.
En tout cas, dans l’hypothèse de rafales assez fortes, le formulaire des candidats à la voile de ce jour indiquait qu’il valait mieux avoir plus de 10 ans et être en « bonne condition physique »…
Caminar avait fait le plein avec une bande de jeunes femmes venant du Bassin d’Arcachon tandis que Potemkine embarquait Clémence et son père qui viennent aux Oréades pour leur troisième séjour.
Et, finalement, question météo, c’était plutôt le logiciel de WindFinder qui avait raison. Un vent de Nord-Nord-Est, tout doux.
Un vent portant qui nous portait donc facilement vers le large. Dans ce cas, on pourrait se laisser porter jusque de l’autre côté, 12 km plus loin. Mais dans ce cas, justement, il faut prévoir que le retour se ferait au vent de face. Or, le vent d’Est est souvent capricieux…
Donc, arrivés aux confins de la conche de Sanguinet…
Philippe déclara : « Et si on allait voir les ânes ? »
Voilà une bonne idée !
Encore faut-il trouver la bonne direction de ce tout petit bout de plage qui amorce le chemin des ânes.
« On le voit, il est là-bas, tout droit devant ! »
Il faut avoir de bons yeux, comme ceux de Clémence et Isabelle…
Et, effectivement,
à fond la caisse, toute dérive et safran relevés, on beache sur ce petit bout de sable légèrement coloré par l’oxyde de fer.
Cela est une spécialité du multimono : on peut se poser sur n’importe qu’elle plage du bord de lac !
Un endroit désert pour amarrer le Potemkine au premier arbrisseau venu et mettre pied à terre. Des expériences de ce genre, ce n’est qu’à Sanguinet qu’on peut en faire !
Et quelques mètres plus loin, en bordure du petit ruisseau, on retrouva…
nos amis les ânes !
Ils reniflent les poches… Hélas, une fois encore, on a oublié l’avoine !
lls sont sympas mais il ne faudrait pas trop abuser de leur patience.
Promis, juré, la prochaine fois, on y pensera. Salut les gars.
Démarrage facile au vent portant, toujours safran et dérive relevés. On quitte donc le lagon des ânes… Pauvres bêtes, ils nous regardent partir depuis la plage. On les aurait presque embarqués sur Potemkine. La prochaine fois !
Pour l’instant, après Isabelle, après Philippe, c’est au tour de Clémence de présider aux destinés de l’embarcation.
Quelques consignes simples : « C’est vers là-bas que tu vas… ».
Clémence a un bon feeling à la barre. On pourrait croire qu’elle est timide. Non, elle réfléchit et analyse la situation…
Surtout que par l’arrière, se profile un rival potentiel : Caminar !
Caminar est allé aux Caraïbes et se dit : « Tiens, on va remonter sur Potemkine et on va les laisser sur place ! »
Plus facile à dire qu’à faire.
Clémence se débrouille fort bien. Elle sent le vent…
Et, ce jour-là, même un bon marin aurait pu en perdre son latin !
Le vent de Nord-Nord-Est est souvent capricieux. Il agit par petites risées qui ont chacune leur propre direction !
Ainsi, sur la trace générale du parcours…
on pourrait croire que tout fut simple. Que nenni.
Regardez de près cet épisode :
On voit bien que chaque bouffée de vent avait sa propre direction.
Les mêmes aléas éoliens s’appliquaient à Caminar.
Si bien que Clémence garda son avance jusqu’à l’arrivée !
On put ainsi voir Caminar rejoindre sa bouée…
Bravo Clémence. Les copains vont être fiers de toi !
Demain mardi,
Le temps se couvre quelque peu…