Oréades Voile | Page 203

JEUDI 14 JUILLET

N’y avait pas trop de vent ce 14 juillet ?
On pouvait se poser la question. Pour envisager une découverte « tranquille », il fallait prendre des précautions soit 2 ris dans la grand-voile et le foc correspondant. Bien sûr, dans le cas d’une séquence sportive, on se serait contenté d’un seul ris.
Météo France avait bien vu le coup :

MF-14-07-002

Des rafales à 45 km/h sur un fond de vent de 20 km/h.
Des rafales de plus de 20 noeuds méritent considération et précaution…

Windfinder, l’autre site météo plus spécialisé dans les sports nautiques, faisait une prévision plus modeste :

WF-14-07-003

Un vent certes fort mais annoncé comme régulier autour de 13 noeuds.
C’est Météofrance qui était dans le vrai. Les rafales étaient bien là et effectivement frisant les 50 km/h.

05-Large copie

Le lac n’était pas blanc d’écume et c’est trompeur. Les rafales ne créent pas trop de vagues déferlantes mais elles se font bien sentir dans les voiles. Et il ne faut pas trop effaroucher les jeunes aventuriers de ce jour :

01-EliseClémence copie

Du côté aventurières, nous avons une vieille connaissance, Clémence, qui connaît bien des choses sur la navigation. Et ce jour, elle a réussi à entraîner sa soeur Elise dans l’aventure alors que cette dernière est d’ordinaire très occupée au sein du Club Enfants des Oréades.

IMG_5786 copie

Faut dire aussi que du côté de la barre, on retrouve Philippe, l’inventeur d’un nouveau type de virement. Il existait jusqu’alors  le « virement-bascule », Philippe a mis au point le « virement-culbute ». Cf les compte-rendus précédents…

Malgré ce fort vent rafaleux venant du Nord-Ouest,
Trajet01vent évalué à force 5,
on atteignit presque la limite de la conche de Sanguinet. Les creux étant très creusés et le rafales bien rafalées, on prit donc la décision de rester en deça de cette limite, quitte à naviguer comme les planches à voile, c’est-dire en enchaînant des bords de vent travers.
Ce qui nous amène à repasser plusieurs fois sur le même itinéraire.
D’où la difficulté pour lire les relevés gps !
Après cette phase illustrée en rouge,
Trajet02… voici la phase illustrée en vert…

Le vert n’a rien à voir avec la peur supposée de nos explorateurs…
02-Famille copiequi ne sont point trop impressionnés.
Le bateau ne gite presque pas, ça, c’est un élément rassurant pour ceux qui découvrent la voile. Si bien que l’on clôturera la séance par plusieurs bords de vent travers à fond la caisse…
Trajet03Avant de rentrer comme des chefs sur le port d’attache.
Plus de 10 km de navigation en 1h 27 mn tout de même !
Avec des pointes à 8 noeuds !







 

 

MERCREDI 13 JUILLET

On renouait ce jour avec une vieille tradition locale, le concours de pêche.
Dans de nombreux villages du Sud Ouest, le concours de pêche figurait en tête du programme des fêtes votives.
Ces fêtes s’étalaient sur deux jours, le dimanche et le lundi.
Le samedi soir ne s’est adjoint à ces fêtes que dans les années cinquante.
Le lundi matin, le même rituel se déroulait dans les villages situés près d’un plan d’eau ou près d’une petite rivière.
Un film en noir et blanc des années cinquante, d’Yves Robert, relate un de ces concours de pêche, « Ni vu, ni connu ».
C’est un des premiers films dans lequel apparait Louis de Funès, dans le rôle du braconnier local.

Par le passé, aux Oréades, avec quelques anciens, on recréa au mieux ces moments d’un autre âge avec le défilé, le coup de fusil, l’annonce des numéros, la remise des prix etc. Il serait peut-être temps d’y repenser…
04-PotemkinePêche copieCe matin, aux aurores, on embarqua donc les enfants pêcheurs volontaires de 2016 avec Elisa et Christopher, les deux animateurs du Club Enfants des Oréades.
Nous avions prévu d’aller pêcher près de l’ile des Amants Engloutis. Hélas, le vent qui montait et la pluie qui menaçait nous en empêchèrent.
Le concours allait donc se dérouler au-dessus des corps morts de Potemkine et Caminar.
Le plus difficile : nouer le fil sur le scion et enrouler les longueurs de crin en excès.
Quant à l’asticot…
06-3pecheursCi-dessus, les trois pêcheurs présents sur Caminar.
Ils ont eu beaucoup de chance. Non loin du corps mort, des perches et des gardons tenaient congrès. Nos trois compères en attrapèrent 11 et en manquèrent autant !08-2pecheurs copieSur Potemkine, malgré les conseils de Philippe,
grand pêcheur sur le Beuve,
les enfants n’attrapèrent qu’un seul poisson…
Et le plus gros, le voici :
05-Gardon copieAlors, qui sait comment s’appelle ce poisson ?









MARDI 12 JUILLET

Eh oui, ce mardi 12 juillet était vraiment venté.
Depuis une semaine, nous étions dans la voile pépère et tout d’un coup il fallait se remettre au combat.
01-Bretons copieCe n’était pas pour déplaire à nos collègues de Bretagne qui sont habitués au vent de force 4 et force 5. Ils ont un certaine réticence vis à vis de la température de l’eau… trop chaude à leur goût (à 26°, elle est encore trop froide pour nous).
Faisait également parti de cette expédition osée,…
02-FalleRoy copie… une famille de Niortais et qui dit Niort dit… la MAIF ! Et qui dit MAIF dit Marie Laure (juste derrière son mari), et qui dit Marie Laure dit : « Voilà la bonne personne qui va appuyer le dossier « Multimono » auprès de la dite Maif » !
J’suis sûr que Claude a tout compris.
Et derrière Marie Laure, se trouvent les deux Clémence !
Clémence la Niortaise, la soeur de Paul assis sur la glacière.
Et l’autre Clémence, c’est notre barreuse émérite qui, aujourd’hui a laissé la barre à son père afin que ce dernier se familiarise avec du vent un peu musclé.
Donc, pour l’instant, nous sommes 9 sur le bateau…
Comme le vent dépasse les 15 noeuds, nous avons pris deux ris. C’est écrit dans le règlement des AffMar.
Le bateau ne gite presque pas, les surventes n’angoissent personne. La vitesse est honorable sans plus… mais il nous faut faire de nombreux bords de près pour se sortir de la conche de Sanguinet.
02-TrajectoireSi l’on regarde de plus près, nous voyons que le vent vient du 272° et la trajectoire du bateau suit la direction 210°, ce qui nous donne un angle de 62° par rapport au vent réel. C’est beaucoup diront les marins qui n’ont jamais fait les mêmes mesures sur leur bateau.
Mais…
Il s’agit de l’angle entre « direction » du vent et « trajectoire ».
Si l’on regarde de plus près encore,
03-Trajectoire2… on verra que le bateau suit un cap au 215°.  Ce qui correspond à une angle de 272-215 = 57° par rapport au vent. En effet, la trajectoire tient compte des 5° de dérive.
Cette notion est expliquée sur une vidéo commise par moi-même, autrefois… Vous en trouverez une partie en suivant le lien suivant :

Bonne recherche !
Deux ris ou pas, il nous fallut éviter la flottille des optimists du Club de Voile qui semblait ne plus pouvoir s’arrêter !
03-Optimists copieD’où les petits bords que l’on voyait sur les cartes précédentes.
On remontait vaillamment au vent d’Ouest.
Plus on s’avance vers le large, plus les creux se creusent.
04-Embruns copieLes embruns passent par-dessus les bordés.
C’est toujours impressionnant.
Mais tout cela ne perturbait point notre barreur du jour, Philippe, le père de Clémence.
Jusqu’à ce que…
04-VirementBascule… après un bord difficile au vent travers, Philippe annonça comme d’habitude : « Parés à virer ? ».
Puis il lança la manoeuvre…
Et il disparut du bord !
Plus de barreur !
On ne voyait plus qu’un de ses talons qui s’accrochait au tableau arrière.
D’abord, tout le monde rit… puis tout le monde se ravisa.
Il fallait bien le tirer de là ! Surtout que Clémence nous affirma qu’elle avait juré à sa mère qu’elle le ramènerait entier et sec à la maison !
Les satellites américains nous donnent un aperçu du cocasse de la situation :
05-RécupérationOn aurait dû mettre le bateau « à la cape », comme l’indique le schéma, ce qui aurait conduit le pauvre Philippe à se trouver encore plus coincé entre le tableau arrière et le safran.
Comment s’en est-il tiré ?
Bien…
Un quart d’heure après, il était tout sec.
Cette mésaventure ne l’empêcha point de nous mener aux Caraïbes, comme un pro.
06-AllerEntierSi bien que nos amis Bretons et Niortais ont crû que c’était un coup monté destiné à impressionner les touristes. Seule, Clémence savait qu’il n’en était rien.
05-Atterrissage copieDonc, neuf au départ et toujours neuf à l’arrivée aux Caraïbes… désertes ce jour-là. Une arrivée canon comme on les aime.
06-Photo trad copiePuis la photo du siècle et les histoires savantes sur l’histoire mouvementée des Landes, de l’âge du bronze jusqu’à la maudite loi du 19 juin 1857, celle qui rendit la plantation obligatoire, plantation de pins maritimes. Loi toujours en vigueur !
On expliquera tout cela en détails sur une autre page du site oreades-voile. Cela va faire grincer les échasses…
Puis vient l’épreuve du retour…
07-RetourUn grand classique du vent travers et du Grand Largue…
07-Retour copieLa future phase de formation pour Clémence. La fameuse maîtrise des allures au portant avec le redoutable virement par vent arrière.
A bientôt.




 

LUNDI 11 JUILLET

WF-11-07-000
La météo selon Windfinder nous prévoyait un vent régulier de 7 à 9 noeuds (du force 3 estival) sous un ciel nuageux et avec une température douce mais sans plus. Eh bien, ce fut exactement le cas !
Un bon point pour nos deux prévisionnistes de Francfort.
Il y avait foule ce jour-là pour embarquer.
Une grande famille venue du Sud de l’Espagne (avec un nom bien espagnol : « Martin »), mais aussi une famille venant de Belgique et des vikings authentiques venant de Louviers. Il fallait donc emmener tout ce monde vers Les Caraïbes sous un ciel tropical…
03-Equipagecomplet copieC’était chaud sur Potemkine. Certains, comme Hector, pratiquent déjà la voile dans leur pays, en Andalousie, sur un grand lac… salé ! Hector connait les manoeuvres. Il assistera notre skippeuse du jour, Brigitte, que l’on est allé quérir au saut du lit pour cette escapade. Merci Brigitte !
02-Caminar copieAutant de monde sur Caminar. Jacques avait embauché un de ses voisins de Gujan, l’ami Didier, anciennement chef de bas nautique et MNS à l’occasion. Un équipage d’enfer. Merci Didier (tu peux revenir quand tu veux !… et chaque fois que l’on aura besoin de toi).
AllerEntier-11-07Un vent d’Ouest-Nord-Ouest, effectivement de force 3 (sans excès). Un vent qui nous contraint à « tirer des bords » de prés pour sortir de la conche de Sanguinet. Vu le chargement de chaque bateau, dès que le vent mollit un peu, l’écoulement dynamique dans la grand-voile faiblit d’autant.
AllerInnflexionsIl faut alors aller chercher un peu plus de puissance vélique en se positionnant davantage au vent travers (en abattant un peu). Cela perturbe le barreur voire le culpabilise…
Il est vrai que lorsque Potemkine sera équipé de son nouveau foc tout neuf, ce décrochage sera moins évident.
01-Hector copieC’était très bien comme ça, semble dire Hector qui, en tant que spécialiste du WindSurf, apprécie tout de même les qualités du multimono et la forme incroyable de sa grand-voile.
Ce jour-là, nous avons croisé, comme souvent, un nouveau prototype de voilier.
04-Etrange copieIl n’y a qu’un Grand Breton pour inventer un engin pareil ! Une sorte de canoë à voile avec une planche glissant d’un bord sur l’autre lors des virements de bord. Bonjour les manoeuvres !
Nous arrivons donc aux Caraïbes…
09-Potemkine copie

Potemkine a pris l’option « grande baie » et Caminar l’option « petite baie », comme on le voit sur ce plan :
ArrivéeDétail
Le niveau du lac permet de rentrer sans (top de) problème dans la grande baie, en relevant tout haut, safran et dérive. C’est toujours impressionnant.

Grande baie déserte aujourd’hui évidemment. La France est en deuil. Il paraît que « nous » avons perdu à cause des Portugais… Encore heureux que l’on n’ait pas embarqué une famille de portugais, on aurait dû les jeter à l’eau.
10-Caminar02 copieVoici donc Caminar dans la « petite baie ».
Il est rejoint automatiquement par l’inévitable motorisé qui n’a d’autre objectif ce jour-là de venir se coller à lui.
08-Didier copieEt voici donc notre ami Didier en conversation avec David de Louviers dans l’Eure.
Et pourquoi la maman est-elle restée sur le bateau pendant la visite ?
07-Sieste copieC’est l’heure de la sieste pour le petit dernier.
Et oui, à trois ans, on a encore des envies de dormir en milieu d’après-midi.

06-Famille3 copieDu côté des plus grandes filles, c’est l’heure de la super photo que l’on va « partager » avec tout Bruxelles !
Du côté des ibériques, on n’est pas en reste pour les photos souvenirs. La photo sera prise en haut de la montagne qui domine le lac (du haut de ses 1 000 cm).
05-Montagne copieIl faut donc se préparer pour le retour. « Préparer » est le mot qui convient. En effet, partir dans 30 cm d’eau, au vent travers, avec une tonne de chargement, ça demande quelques précautions.
Une manoeuvre des centaines de fois répétées. C’est de l’habitude que peuvent venir les turpitudes…
RetourCompletCette fois  encore, le départ se passera comme c’est écrit dans le manuel des Caraïbes !
Et après un bon bord de vent travers, on vire au vent de face et l’on passe au vent portant…
11-Retour copieEt l’on notera que, en dessous de 23°, en Espagne,
on prend sa petite laine !





DIMANCHE 10 JUILLET

Les plages de bord de lac étaient prises d’assaut cet après-midi là. Aux touristes locaux très nombreux s’ajoute la première vague des touristes venant de partout en France. Et pour ce premier dimanche de haute saison, le soleil était plus que généreux !
Plus vaillant que Potemkine, l’équipage de Caminar, avec Jacques et son ami Didier, était parti en tout début d’après-midi. Ils revenaient de leur périple dominical…
01-Caminar copie… lorsque Potemkine démarrait à peine.
A la barre, notre bordelaise de la journée, Cathy.
02-Cathy copie
Et comme le vent nous paraissait assez costaud, nous avons pris un ris. Un demi-ris aurait suffit mais ça n’existe pas. Si le vent passe en-dessous des 10 noeuds, le bateau semble marquer le pas. Par contre, dès qu’il dépasse les 10 noeuds, le bateau prend de la vitesse sans gite excessive.
04-Noeuds copieEt puis c’est dimanche, donc on décide de naviguer tranquille, sans avoir à « gérer » acrobatiquement les surventes. On décide même d’aller voir les ânes, sur le chemin qui porte le nom de ces gentilles bêtes (qui sont très intelligentes d’ailleurs).
03-Isa copieComme le fait remarquer Isabelle,  aller sur le « chemin des ânes » c’est facile mais en repartir sera plus difficile. Le vent nous fera face et il faudra tirer des bords sans dérive et sans safran dans 50 cm d’eau…
Donc on se contentera d’observer la plage des ânes…
Aller-10-07Une photo prise au hasard en direction de la plage…
Et un très fort grossissement de la dite photo…
08b-Vaches copie… nous montre des bestiaux allongés sur la plage. Il s’agit de quelques vaches (non landaises) accompagnées de leurs petits veaux. Ces animaux vivent là en semi liberté dans les marécages. Leur propriétaire vient les voir de temps en temps. Ce ne sont pas des vaches « landaises » mais il ne fait pas bon s’approcher des veaux de trop près…
05-Maguide copieLe vent d’Ouest nous conduit donc jusque devant la plage de Maguide qui nous paraît anormalement déserte pour un dimanche. D’habitude, des milliers de bipèdes se répartissent sur les deux kilomètres de plage.
On fera demi-tour pour rentrer en suivant pratiquement le même itinéraire mais cette fois au vent portant…
Reetour-10-07-Entier

Au vent portant, le multimono est à la fête.

06-RetourIsa copie

Bien que la « fête » puisse s’agrémenter de quelques suppléments…

RetourDétail01Il n’est pas rare en effet que, du haut de la dune surplombant Maguide, des bouffées de vent vous fassent partir au lof ! Il faut donc être prêt à réagir face à ce genre de survente… même si on en envie de faire la sieste :
09-Dormissement copiePlus on avance sur le lac, en cette fin d’après-midi du 10 juillet, plus celui-ci se dépeuple…
07-RetourCathy copiePlus une seule voile à l’horizon…
Nous pouvons donc faire une entrée triomphale dans la baie de Sanguinet. Aucun obstacle à contourner !
Il faut simplement veiller à rester dans cette allure de Grand Largue.
RetourDétail02Et parfois, on frôle le plein vent arrière… Le vent fait à peine un angle de 5° par rapport à l’axe du bateau. Ce dernier ralentit. Faut se méfier du plein vent arrière. Le moindre changement de direction du vent et c’est le grand empannage.
10-Arrivée copieNous arrivons donc sur la plage des Oréades.
Pas une âme sur la plage. Même pas un chien !
Que s’est-il donc passé ?




 

SAMEDI 9 JUILLET

Fallait bien qu’un jour ou l’autre arrive le cliché cul…te de Sanguinet.
Le coucher de soleil avec en prime la silhouette de la mouette.
C’est qu’aujourd’hui, nous n’avons rien fait. Pas de vent ou si peu…
02-CalmePlat copieHeureusement qu’il y des vaillants dans la marine Voile/Aviron.
Ce samedi 9 juillet, Jean Paul et Claudine sont partis du Grand Piquey (sur le Bassin d’Arcachon), sans la pétole complète. Ils ont contourné l’Ile aux Oiseaux et mis le cap sur le banc d’Arguin !
Alose-09-07 copie

Il faut être lyonnais pour se lancer dans une expédition pareille.
Évidemment, sur le bac d’Arguin, ils n’étaient pas tout seuls…
arguin2 copieça devait sentir un peu l’essence…
A l’arrière plan de la photo, on aperçoit un « bac à voile » du bassin. le dénommé « Président Pierre Mallet ». Vue la direction du vent indiquée par les bateaux à l’ancre, il est probable que le Président navigue à la voile et au moteur.
Le retour vers le Grand Piquey se fit donc par vent de Nord-Ouest, un bon force 4 selon Jean Paul.
arguin copieIl fallut certainement tirer pas mal de bords…
Nos amis lyonnais quittent donc la région avec de bons souvenirs des Landes et du Bassin.
On les reverra certainement lors d’une spéciale Esventada grandiose dont on parle…

Autre grand voyageur, notre camarade suisse Markus.
Il était hier à Stokholm pour acheter son nouveau bateau :05-Vasa copie

A mon avis, il va se poser un problème de remorque…




 

VENDREDI 8 JUILLET

Ce vendredi 8 juillet, puisque la température était plutôt douce et le vent léger,
Sylvain en profita pour persuader Aurélia de monter sur un voilier.
Aurélia la lorraine était très sceptique sur l’intérêt de cette aventure landaise
dont elle redoutait de ne point revenir vivante…
01-Depart copieAurélia se réserva la place assise sur la « glacière », place stable.
Pour la conforter, les Oréades avait mobilisé son équipe de redoutables marins,
Pierre, Isabelle, Jean Michel, Brigitte et Philippe.
Avec ce vent de force 3, où pouvait-on aller ?
La traversée complète du lac eût demandé trop de temps. Il fallait être rentré pour la demi finale de pétanque.
01-AllerEntier1

Quelques 40 mn après le départ, nous nous trouvions face aux Caraïbes, dans une position mitigée…

02-AllerDétailSi l’on continuait ce bord, on allait s’échouer sur les roseaux.
On pouvait obliquer sur tribord pour beacher dans la petite baie.
Mais on décida de faire une entrée mémorable dans la grande baie, ce qui imposait un bord de plus…
03-AllerDétail2Et l’entrée dans la baie des Caraïbes fut effectivement triomphale.
Isabelle en a fait une vidéo que l’on vous transmettra dès… que l’on aura retrouvé le câble
qui permet de relier l’aïefone au pc. C’est l’éternel problème de la rallonge…
04-Atterrissage copie

Tout le monde s’est donc mouillé jusqu’à mi-mollet pour rejoindre cette plage que le monde entier nous envie.

03-Caraïbes copieSéquence photo depuis la montagne des Caraïbes. Avec un ciel voilé.
Comme Aurélia avait repris confiance, on pouvait entreprendre le retour au vent portant, comme d’habitude…

04-RetourEntierManoeuvre de départ maintes fois répétée.
On n’a plus besoin de se parler, chacun sait ce qu’il a à faire, le tout étant de n’oublier personne.
Une fois que le bateau a pris son vent sur le travers, il fonce comme une flèche vers le large, dérive et safran relevés à fond.
La trace de ce retour a bien été prise en charge par les satellites de nos amis américains. Vous allez pouvoir admirer en gros plan un vrai virement par vent arrière réalisé par Jean Michel (zone cerclée) :
05-VirementUn virement bien préparé, sans perte de vitesse, sans gite apparente, sans départ au lof…
Aurélia ne s’est aperçue de rien.
Si elle avait su que c’était là, la manoeuvre la plus délicate de la voile et que, de plus, elle avait été confiée à un marin encore en congé de maladie !…
05-Groupe copieTout le monde en rigole encore !
Celui qui ne rigole pas, c’est Philippe, à la barre, très concentré sur les astres qui le guident pour le retour.
Bon, Sylvain et Aurélia, vous pouvez revenir quand vous voulez !

Une pensée émue pour le camarade Laurent,
02-Laurent copiequi tentait de suivre quelques stagiaires sur planche à voile…





 

JEUDI 7 JUILLET

10-TF1 copieC’est sous l’oeil de Téeffun que ce jour du 7 juillet on entreprit de rallier les Caraïbes.
Ce n’était pas gagné d’avance vu que l’on était au petit vent d’Est et sous un soleil de plomb.
Qui avait donc pu s’inscrire pour une expédition aussi folle ?
02-filles copieDes habituées comme Monique et sa petite fille Albane et Robin (des bois) le frère d’icelle.
01-3Garçons copieMais aussi Louis et son frère Lucas (casquette) qui est donc le reporter officiel de TéEffun.
Évidemment, Louis et Lucas n’auraient probablement pas embarqué sans l’insistance de…
03-GP copie
Maxime, l’un des tout premiers résidents des Oréades et… qui nous avait caché jusqu’alors qu’il avait un pratique certaine de la voile ! Cachottier, va !
Mais, ce n’est pas tout. Sur Caminar, avec Jacques, avaient subrepticement embarqué Philippe et sa redoutable barreuse de fille prénommée Clémence.
Clémence qui…
04-Caminar copien’hésita pas à venir taquiner Potemkine et le doubler ! Non mais…
Où avait-elle trouvé ce vent ? N’avait-elle point actionné un moteur électrique clandestin ?
01-AllerEntierCar tantôt il y avait du vent, tantôt pas et tantôt il pouvait s’amuser à changer de direction… On le laissait faire, ce qui pouvait donner des « empannages » amusants et sans danger comme on peut le voir sur ce coup de zoom :
02-AllerDétailAvec beaucoup de persévérance, on arrivait enfin aux Caraïbes…
05-Arrivée copieBeachage direct sur la petite baie des Caraïbes, tant qu’elle a de l’eau. Dans un mois…
Pour l’instant, la vaste plaine de jeux des Caraïbes est ouverte aux intrépides :
07-Caraibes copieDes intrépides qui vont expérimenter de nouvelles figures de danse contemporaine, telle…04-Saut copie
La suspension au-dessus de l’eau,
ou,
06-MarcheSurEau copieLa marche à quatre pattes sur l’eau !
C’est fou ce que les jeunes peuvent apprendre en cours d’éducation physique au collège. Ah !… les temps ont bien changé…
Comme aux Caraïbes, le travail des enfants n’est pas interdit, ce sont eux qui vont remettre le bateau en ordre de marche pour le retour :
08-Travail copie
Un navire de cette taille qui se manipule comme une fleur par des gamins de cet âge… Il fallait être un prof de gym pour inventer un tel engin !
Et pour le retour,
09-Louis copiechacun va s’essayer à la barre. Louis, d’abord… Il est en 5ème, lui aussi, comme Albane. Albane a gardé un assez bon souvenir du programme littéraire de la 5ème, le Moyen Age. Louis, c’est…. pas vraiment net cette histoire de Moyen Age. Par contre, il sait qu’il faut être rentré pour 21 heures car c’est la demi-finale !
Sera-t-on rentré pour 21 heures ?
Pas évident…
03-RetourEntier

Le vent d’Est nous fait face, quand il veut bien se montrer !
Nous avons du force 1 ou du force 0 !
04-RetourDétail
Tantôt on peut faire du bon-plein, tantôt faut attendre…
Si bien que la trace relevée par gps ne ressemble pas beaucoup à une finale olympique.
11-Trempoline copieC’est l’occasion de tester les trampolines question de se « tremper » un peu. On finira quand même par arriver et ce bien avant la demi-finale !
Ce jour, on aurait pu rencontrer l’Alose aux Caraïbes. Mais Jean Paul et Claudine avaient préféré rentrer tôt sur l’estey… Ils ont laissé ce message :

A-01B-Alose copie




 

MERCREDI 6 JUILLET

Des nouvelles de l’autre lac !
Du lac de Constance, en Suisse, où Markus et son équipage familial vient de remporter la régate annuelle !
09-Regate

Et enfin, des nouvelles de l’Alose !
qui est enfin revenue de son Esventada après bien des péripéties..
01-Esventada copieL’hélice du moteur (électrique) qui s’est coincée dans les algues…
La fourche d’encornat qui n’a pas résisté au passage sous les ponts…
Et, la cerise sur le gâteau : l’Alose s’est retrouvée entièrement seule  sur le lac de Parentis ! Pas le moindre esquif à des kilomètres à la ronde. Pas étonnant, pendant ces quatre derniers jours, la navigation sur ce lac était strictement interdite au motif que… le Centre d’Essais des Landes (militaire) allait procéder à un tir du fameux missile intercontinental… celui qui doit nous protéger de… de quoi d’ailleurs…
Donc, pendant la réparation de la fourche d’encornat (faite très rapidement par les ateliers Dubourdieu de Gujan), Jean Paul et Claudine (alias Hélène dans la Résistance) se sont inscrits pour une journée au banc d’Arguin, sur une « plate » du bassin…
02-Ostréiculture copieCe sont vraiment des aventuriers de haute volée !
Et pire encore, ils vont repartir pour… la Bretagne, les « Tonnere de Brest 2016 » !


 

MARDI 5 JUILLET

« Il faut se contenter de ce que l’on a… »
ou
« Faut savoir tirer profit des petites choses… »
telle était la réponse de Clémence lorsque l’on s’interrogeait ce jour sur l’opportunité de naviguer vu que le ciel était gris, que le vent était faible, que untel avait mal à la gorge et ne pouvait pas venir, etc.
Donc, il fallut se résoudre à embarquer !
00-Depart copieC’est donc Philippe qui prit d’abord la barre. Vieux marin qui naviguait autrefois dans les parages sur les quatvins que l’on pouvait laisser échoués sur une plage, comme ça, tout simplement.
Ce jour, on décida de limiter la prise de parole à la barre à 20 mn chacun. Au top chrono, il faut être en mesure de passer la main !
Pourquoi 20 mn ?
C’est la durée maximale d’apprentissage efficace pour un bon cerveau. Dans le cas de Clémence, c’est un très bon cerveau. Donc, 20 mn d’exercice et 20 mn de classement des données cérébrales puis on recommence.
02-Equipage copieFrancis et Philippe ne sont pas avares de conseils judicieux. Clémence s’habitue donc à la navigation au près, avec des virements de bord assez courts.
01-AllerEntierPuis, arrivés à proximité des bouées jaunes (à flamme rouge), on va passer à l’allure dite « bon plein », allure royale. Le vent est maintenant à force 3 sans problème. C’est un jeu d’enfant de suivre les bouées puis de rentrer dans la zone… Ce parcours représente tout de même une dizaine de kilomètres, soit 1h 10 de navigation. On pourrait aller sur Maguide mais il nous faudrait une bonne heure de plus… Alors, on fait demi-tour, en virant face au vent puis… on relâche la grand-voile pour se retrouver sur une allure de « vent travers ».
Passage vent arrièreS’amorce donc le retour qui suit à peu de chose près la trajectoire que l’on vient de faire au bon-plein.
Regardons la trace complète du retour (tracé en vert) :
RetourEntierSur ce long bord au travers (presque largue), le bateau profite de la
04-Clemence barre copiemoindre risée pour accélérer. On dirait qu’il aime ça.
D’ailleurs, on va en profiter pour mesurer la vitesse du vent… « apparent » :
03-Ventapprent26 km/h, soit 14 noeuds et des poussières. Le vent réel doit être autour des 10 noeuds, la vitesse du bateau autour des 7 noeuds. On est toujours dans du force 3 maxi. D’ailleurs les vaguelettes commencent à déferler, tout juste. Pas de quoi s’affoler, pas de quoi prendre un ris, bien-sûr.
Arrivés au large des Caraïbes, il faut ouvrir encore plus la grand-voile pour passer au Grand Largue et entrer dans la conche de Sanguinet. Et là, les choses vont se compliquer quelque peu puisqu’il faut envisager des « virements de bord » avec du vent venant de l’arrière (manoeuvre que l’on nomme abusivement « empannage »).
Gros plan sur cette série de manoeuvres :
EmpannageSur le multimono, on fait comme sur un croiseur. On ramène la bôme dans l’axe du vent (et du bateau), on fait virer le bateau avec la barre et on relâche au maximum l’écoute de grand-voile (pour éviter un départ au lof). Évidemment, avec du force 3, on pourrait faire comme sur un bateau plus petit, j’attrape la bôme et hop, je la passe de l’autre côté… Mauvaise habitude… Quand il y aura du force 4 ou 5, cette fantaisie mène tout droit à la baille !
05-Grandlargue copieRegardez comme Clémence garde bien son bateau sur l’allure grand largue, en évitant le plein vent arrière.
Finalement, ça valait le coup de naviguer aujourd’hui. Le soleil est revenu (chaud) et le vent aussi !
Comment on dit ? « Enjoyez-vous avec ce que vous avez… » ?