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JEUDI 27 OCTOBRE

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C’était le vent annoncé par la météo, soit du 5 à 9 nœuds venant du Nord-Est. Nous serions passés, sans en sentir les effets, dans un régime de haute pression.
Comme nous sommes restés pendant plus de trois jours sans naviguer (!), il fallait aller sur l’eau coûte que coûte, pour tester ce vent d’Est que l’on sait si capricieux.

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Avec un vent d’Est, nous eussions dû partir au grand largue… et nous voilà au prés ! Dominique scrute l’horizon vers l’Est mais ne voit rien venir… Elle n’a pas eu le loisir de voir cette étrange embarcation qui nous évita de justesse :

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Un « Skiff », un B14. Diable, on n’en voit peu à Sanguinet (Sanguinet est spécialisé dans le cata Class A… et le multimono).
C’est le premier jour d’entraînement des équipages de skiff venus à Sanguinet pour une compétition internationale réservée à cette série de bateaux de 18 pieds, pour 2 équipiers, bateaux avec « échelles », tangon rétractable, spi asymétrique, etc.

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Effectivement, à la sortie de la conche de Sanguinet, le lac s’illumine des couleurs des spis d’une série de bateaux dénommés les 49er. Prononcer « Forty-Niners ». Il parait que l’architecte naval qui conçut ce modèle de 18 pieds (4,20m) était un admirateur d’un club de sport américain affublé de ce nom… Une affaire d’anglo-saxons en quelque sorte.
Alors, nous nous sommes dirigés vers cette zone du lac très vivante ce jour-là.

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Carte qui nous montre que le vent de Nord-Est était en fait un vent d’Ouest-Sud-Ouest, soit l’opposé complet.
Un tout petit vent de force 2, force 1, vent qui permettait aux 49er d’évoluer entre des bouées très rapprochées, le tout sous la surveillance des  zodiac de la FFV ! Ça ne rigole pas.

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On s’approcha à pas feutrés.

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Ici, les 49er à spi bleu et violet terminent un bord au vent portant alors que le bateau sans spi a déjà viré la bouée verticale que l’on aperçoit à peine. Le spi s’affale en trois secondes ! C’est nettement plus rapide que sur multimono.

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On remarquera que les drapeaux de nationalité sont tous placés à la même place sur la voile. Même standardisation pour les numéros, la marque de nationalité et la place réservée aux sponsors.
C’est un bateau sportif qui se pratique debout ! Le moindre virement est du type virement « bascule » avec la possibilité toujours présente de basculer à l’eau.

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Sur le n° 655 FRA, on distingue l’équipier qui vient de bondir au rappel, vaguement retenu par un étais à mousqueton rapide. Par vent légèrement plus fort, les deux équipiers passent leur temps hors du bateau. Les « échelles » (que l’on nomme « trampoline » sur le multimono) permettent aux équipiers de transporter leur poids le plus loin possible de l’axe du bateau. Ils créent alors un couple de redressement nettement plus fort que sur un 420 ou un laser. C’est cet avantage qui a permis à cette série de surpasser les mythiques 420 et autre laser. En fait, c’est un bateau qui a copié le mulltimono.

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Autre particularité de cette série : un modèle réservé aux femmes. La voilure (signalée FX) est plus réduite pour compenser la différence de poids avec les hommes. Si les concepteurs de cette série avaient séjourné à Sanguinet, ils se seraient rendu compte combien ce présupposé était faux ! Enfin…

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Arriva ce qui devait arriver et qui mit tout le monde d’accord : panne de vent subite.
Francis en profita pour hisser notre gennaker.

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Restait plus qu’à attendre une reprise de l’activité atmosphérique.
On attendit un bon quart d’heure.
La prévision météo n’était donc pas vraiment la bonne. Ce qui s’est passé, au point de vue « vent », serait plutôt de cet ordre :

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Ce genre de situation échappe à tout logiciel de prévision.
On n’en veut pas aux fabricants de logiciels météo (qui ne sont que des calculs de statistiques).
D’ailleurs, en quelques secondes, le fameux vent d’Est surgit à force 3. Alors que nous attendions une reprise du vent d’Ouest.  Le gennaker déployé pour une allure portante se trouva donc placé dans le rôle d’un génois au prés !

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Avec le gennaker au prés, vaut mieux avoir des gants sur les mains, même si le vent n’est qu’à 7 ou 8 nœuds.
Cette brusque reprise de l’activité atmosphérique sema la panique dans la flotille des skiffs, notamment chez les 29er, le modèle plus petit que le 49er et en principe réservé aux jeunes. Les jeunes, qui se dirigeaient droit vers le bar du Club de voile, ont dû retourner au charbon !

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Le 29er est en fait très légèrement plus petit et moins toilé. Et comme tous les skiffs, à faible allure (ou à l’arrêt), il faut sans cesse établir l’équilibre du bateau en se déplaçant. Pas question de s’asseoir.

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C’est pas vraiment le bateau préféré des retraités. Apparemment, les jeunes y prennent un plaisir certain. Qu’ils en profitent, ça ne durera pas éternellement.
D’ailleurs, « Doù venez-vous ? »

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– De Nantes !
– Et vous n’avez pas peur de vous confronter aux Sanguinétois ?

– Même pas ! En tout cas, il est vraiment chouette votre bateau !
– Merci les gars, ça se voit que vous êtes des connaisseurs.
Puis on laissa repartir ces jeunes au travail. Le staff des entraîneurs avait replacé les bouées. L’entraînement durera jusqu’à la nuit.

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C’est donc bien assis sur les bancs que l’équipage de Potemkine se dirigeait prudemment vers le port des Oréades.

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On reconnaît Dominique, ici au « rappel », version multimono apaisé.

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Position qui permet d’apprécier les paysages de Sanguinet.
Ça vaut toutes les mers du monde.




 

SAMEDI 22 OCTOBRE

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Depuis le samedi 22 octobre, nous sommes tombés en zone de basse pression. Théoriquement, cela devrait nous amener des bouffées d’air venant des zones de haute pression. Mais, en cette fin de mois d’octobre, les règles atmosphériques ont du mal à s’appliquer…
Alors, on vivote dans du vent très gentil… et parfois absent.

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Ce samedi 22 octobre, Francis, sur Caminar, s’est risqué au-delà de la conche de Sanguinet avec du vent de secteur Est, de force 2.
C’était jour de « régate » organisée par le Yatch Club de Ispe.
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Les bateaux viennent virer une bouée au vent située en face de la Rive. Puis retour prudent vers la conche d’Ispe. Spi grand ouvert.

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C’est la période où l’on rencontre des embarcations improbables. Ici, un catamaran… gonflable et démontable.  Bon…

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Plusieurs journées avec du vent de Nord, du vent d’Est, dépassant rarement les 5 nœuds. Grand soleil.
Dès que cela va bouger un peu plus, les multimono vont s’élancer.

 




 

MARDI 18 OCTOBRE

Une prévision météo alléchante pour ce mardi 18 octobre :

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Un vent régulier de 8 nœuds venant du Nord-Ouest et cela pendant deux heures… Dans ces conditions, les multimonos avancent tout seul !
Mais, voilà… la météo tiendra-t-elle ses promesses ?

En tout cas, à 15 heures, le vent de force 3 moyen était au rendez-vous. Ce qui nous fait un démarrage sans problème…

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Michel le plongeur est de retour. Spécialiste, avec Pierre, des profondeurs du lac, il s’agit aujourd’hui d’évoluer en surface.
C’est aussi un spécialiste de la voile sur le lac. Mine de rien, il va maintenir un angle de 46/45° par rapport au vent de face.

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Les penons (ou ce qu’il en reste) évolue parallèlement à la grand voile.
Jusqu’à ce que…

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… un énergumène nous coupe la route à plus de 50km/h avec son engin semi-rigide propulsé par un hydrojet et… un girophare bleu, comme celui de la gendarmerie. La limitation à 5 km/h s’applique à tout le monde, même à ce monsieur qui a l’habitude de se placer au-dessus des lois.

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Quelques Class A sont de sortie. Un bon vent pour les class A, cata très léger et qui décolle au moindre souffle d’air. Par contre, par temps de force 4…

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Caminar est devant Potemkine. Il a la priorité de passage puisque Potemkine est « babord-amure ».

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Dans ce cas, c’est Potemkine qui est prioritaire puisqu’il est « tribord-amure ». Ces règles de priorité n’avaient pas à s’appliquer dans ces deux situations car il n’y avait pas de risque de collision.

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Un temps superbe pour cette journée de fin octobre. En cette saison, le lac est un atout touristique inégalable. Cet atout est loin d’être mis en avant… C’est pourtant autre chose que de naviguer dans de l’eau grisâtre en évitant des champs de « pignots » tout en angoissant à l’idée de se faire coincer par un courant descendant , etc.

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Même que les canonniers de la base interrompirent leurs essais pour nous laisser passer !

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Seul, Caminar suivit l’alignement des bouées. Il ne croyait pas à la trêve des bombardements.
Potemkine file à vive allure vers le milieu du lac.

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On en profite pour laver les flotteurs et…

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pour contrôler visuellement la dérive.
Ce sont de grands moments de vie au grand air.
Mais au bout d’une heure de navigation, il faut faire le point et se demander s’il y aura assez de vent pour rentrer.
L’expérience récente d’un retour à l’aviron est encore dans tous les esprits…
Michel vire face au vent et passe au grand largue…

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Au grand largue, les penons se placent perpendiculairement à la ligne  du bateau, résultante entre vent réel de trois-quart arrière et vent vitesse…

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Un retour classique, sur un seul bord.
Juste le temps de se déporter vers le fameux bidon gris à bouchon vert…

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… qui marque le site archéologique de « l’Estey du large », soit une enceinte de palissage bois de forme ovoïde de 90m sur 50, à 7 mètres de profondeur. Des vestiges uniques en Europe !

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Mission remplie pour la journée.
En attendant la suite,
petit clip de 30 secondes (pour ceux qui ont une bonne connexion) :

 




 

DIMANCHE 16 OCTOBRE

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Pour un dimanche de mi-octobre, la météo était tout à fait convenable : du vent de force 3 faiblissant à force 2, de secteur Sud-Ouest (vent chaud), avec un ciel voilé mais probablement moins voilé que ne le suggère les pictogrammes.
Peu de volontaires pour tenter l’aventure ce jour-là. Dommage.

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Nous voilà donc embarqués à trois sur Potemkine.
Potemkine a accueilli des oiseaux migrateurs ces derniers temps.
Cela se voit. Le balai-brosse fonctionne bien ces jours-ci.
Bon vent de Sud-Ouest permettant de traverser sur un seul bord tout le lac. Aujourd’hui dimanche, pas de restriction de navigation, il faut en profiter.

Dimanche, c’est la journée des pêcheurs :

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Vu l’équipement, le cours du gardon a dû s’envoler.

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C’est la première fois que l’on rencontre cette étrange embarcation.

Mais il y a aussi quelques voiliers,

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et notamment ce trimaran probablement unique dans sa série. Et il est très rapide.

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Un bon vent de 8 nœuds qui permet à Pierre de filer au près vers le milieu du lac…

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Au milieu du lac, le vent baisse un peu… La prudence nous conseillerait de rentrer. Mais on s’entête, il faut vraiment traverser pour aller photographier les sous-bois de bruyère.

On arrive donc dans la zone Naturelle Classée…

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Les plages sont toujours encombrées par les pins déracinés pendant les tempêtes hivernales.

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Cette cote magnifique s’est trouvée défigurée en peu de temps.

Depuis que le niveau du lac est gardé très haut pendant l’hiver (pour avoir assez d’eau pour l’été, eau potable et arrosage du golf), ce niveau a attaqué les berges. Les racines de ces pins octogénaires sont mises à l’air !

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Un coup de vent et patatras…
Mais, dans la forêt toute proche, sur la dune, le spectacle est tout aussi affligeant :

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Question bruyère, une seule touffe de cette plante a survécu :

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Et pourtant cette forêt est bruyamment revendiquée par des propriétaires privés qui…

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n’hésitent pas à placarder des panneaux proclamant la propriété inaliénable et inviolable. La propriété privée du sol existe mais le libre passage est la règle générale de la forêt landaise (droit de la chasse !).

Comme c’est dimanche, ces « riverains » montent la garde !

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Du haut de leurs pontons totalement illégaux et autres ports tout autant illégaux. Alors, M. le Maire de La Teste, on laisse faire ?

Comme le vent baisse encore, il est temps de repartir…

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Les gardiens motorisés de la côte privatisée viennent nous photographier. Mamie tient la gopro ! Attention !

E le vent qui baisse encore…
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Faut vite hisser le genaker…

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… et l’obliger à prendre un peu d’air.
On sent la catastrophe arriver…

Par précaution,
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… on vide les ballasts !
Mais l’incroyable se produit :

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Panne de vent complète !

D’où, installation des avirons.
Mais nous ne sommes que trois !

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Il reste 8 kilomètres à parcourir.
On ramera à deux, à trois, et même à un :

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Deux heures trente d’aviron…

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Une arrivée à la nuit tombée.
Coup d’œil sur le trajet retour :

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A ce jour, c’est le record de distance à l’aviron.
C’est dans ces moments-là que l’on parle du… moteur…

La météo réalisée est donc celle-ci :

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dimanche 2 octobre

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Et oui, dans les Landes, l’été n’en finit pas !
Et même que ce dimanche 2 octobre, la météo n’envisageait du vent qu’à partir de 16 heures. Cela permet de se reposer avant le départ.
4 à 5 nœuds de vent, c’est tout juste suffisant pour une promenade dominicale. Les grands sportifs préfèreront rester devant la télé.
Potemkine partit donc vers 15h 30…

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Une superbe lumière d’automne, un lac à peine troublé par un vent d’Est de 5 à 6 nœuds. Ainsi, on peut voir la trace du bateau sur plus d’un kilomètre !

Un départ au vent portant que l’on marquera en vert sur la carte :

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En 30 mn, on atteint ainsi les premières bouées du « périmètre de sécurité », soit 4 km environ de parcours.

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C’est la période de l’année que choisissent certains bateaux étranges pour s’essayer à la navigation comme ici un trimaran familial.
Depuis quelques jours, on peut voir un dériveur intégral qui s’essaie dans le petit vent :

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Et évidemment, les habitués du cata Tornado qui apprécient le petit temps :

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Il serait donc risqué de traverser le lac entier avec ce type de  vent. Donc, il faut savoir faire demi-tour au bon moment. Il faudra le double de temps pour rentrer face au vent.

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On passe donc au vent de face avec une erreur assez fréquente : voiles bordées au prés serré mais « braquage » du bateau au vent travers… Certes le bateau avance mais au tiers de la vitesse attendue.  La position des penons indiquent un vent travers alors que les voiles ne correspondent pas à cette allure.
Le bateau patine, le barreur s’interroge…
Il suffit de faire lofer le bateau, l’écoulement dynamique de l’air peut alors produire son effet, c’est parti pour une série de bords au prés serré.

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Le « toucher » de barre fera le reste. On peut s’exercer à rester à 45° du vent et donc faire des virements à 45+45 soit 90°, comme pour la coupe de l’América.

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Les penons en bord de chute de la grand-voile témoignent du bon écoulement de l’air de chaque côté de la toile.

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Malgré un vent faible (4 nœuds), on peut ramener la bôme dans l’axe central du navire… sans trop aplatir la voile. La place du barreur et de l’équipier influe sur la bonne assiette du bateau, très légèrement gité, sans plus.

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C’est la période des tueurs de carpes, ceux qui campent illégalement sur les îles et qui n’hésitent pas à planter des pieux qui raguent le long des coques ! Faut quand même avoir développé une sacrée pulsion mortifère pour en arriver à de telles pratiques.

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Arrivée au corps mort, juste avant le passage au calme plat.
Le soleil couchant enflamme les roseaux.
C’est autre chose que le port d’Arcachon.

Et pour le mardi 4 octobre, que nous réserve la météo ?

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Du force 3 venant du Sud-Ouest.
Si le trafic aérien le permet, les bateaux pourront se lancer dans la grande traversée.




 

vendredi 30 septembre

Après un été vraiment superbe et un début d’automne très favorable à la navigation, arrive le 30 septembre, ce dernier jour de ce mois d’après-saison, comme on dit dans le tourisme.
La météo prévoyait un petit vent de 4 à 6 nœuds venant de Nord-Ouest. Avec les petits vents, il faut se méfier, ils peuvent passer au niveau zéro et vous obliger à sortir les rames.

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Les bateaux n’étaient pas surchargés. Pas besoin de prendre un ris, pas d’impératifs horaires, on pouvait même en profiter pour laver le pont.

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Francis, toujours à contre-gîte, ajustait son allure de près pour suivre Potemkine. Le vent était effectivement au Nord-Ouest et d’une régularité excellente. Pas de survente, peu de variation de direction. Du vent comme on en rêve parfois. On pouvait donc se livrer à un exercice subtil :  fabriquer le meilleur vent apparent possible en jouant sur le cap, la position des voiles, le creux des voiles, la place du lest sur le bateau etc…

Coup d’œil sur cette trace face au vent :

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C’est une trace très rare ! Une trace qui mérite quelques explications.

Quel était l’angle de progression du bateau par rapport au vent ?

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Cap du bateau : 255°
Direction du vent réel : 302°
Soit un angle de 302 – 245 = 47° par rapport au vent.
Presque l’angle idéal de 45°.

Donc, si l’on vire de bord correctement, on devrait trouver un angle de 47° + 47° = 94°. Évidemment, on va s’appliquer pour ce virement, en mettant à l’épreuve les méthodes préconisées dans les formations et… que l’on n’applique que très rarement.
Alors, avant le virement, on borde au maximum, on gagne en vitesse et on va aider le bateau à virer avec une bonne « bascule » du lest (vivant) sur le bateau…
Résultat ?

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On a viré avec un angle de 83° ! Record à battre ?
Probablement pas. Mais il faudra travailler cet aspect de la navigation lorsque le vent sera à force 3 et force 4. De même, il faudra travailler le « creux » de la grand-voile dans les petits temps, ainsi que l’influence de la position de l’encornat…

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… qui pourrait se montrer plus mobile autour du mât. A voir…

Et c’est à ce moment-là des réflexions que surgirent nos deux camarades plongeurs du CRESS :

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Pierre et Michel se sont-ils reconvertis dans la contrebande des bouées jaunes ? Non… ce jour, ils avaient pour mission d’aller reconnaître, sous l’eau, un gros objet métallique soupçonné d’être un réservoir de carburant largué par un avion…
Une occasion de filmer les bancs de perches dans les grandes profondeurs et de photographier Potemkine…

naviguant au près en direction de la bouée n° 50.
Et une fois arrivé à la bouée 50, il était temps de faire demi-tour.

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Après un petit passage au vent travers, il s’avéra plus intéressant de remonter dans la direction Nord avec un nouveau bord de près, jusqu’à la limite de la bande dite « secret défense ».
Et donc après cette remontée face à un vent de force 2 ayant adonné quelque peu, on pouvait passer au vent arrière en ouvrant largement les voiles. Genre de manœuvre simple dont on ne parle que rarement :

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Le vent portant, de force 2, ne permet pas des vitesses affriolantes. On peut alors sortir genaker ou spi. Présentement ce sera le genaker.

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Bien-sûr, si l’on veut que le genaker soit utile, il faut prendre un cap qui permette de le maintenir gonflé. S’ensuit donc une navigation avec des virements de bord par vent arrière.

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Foc et genaker se partagent le vent disponible. Il peut être judicieux, parfois, d’affaler le foc et de laisser le genaker seul avec le vent arrière. Sur multimono, le rôle moteur dominant est assuré par la grand-voile.
Il faudra tester le spi dans les mêmes conditions de vent (faible).
En tout cas, ce jour, la vitesse la plus performante est atteinte lorsqu’on approche de l’arrivée, durant un bref passage sur une allure de vent travers, juste avant d’être obligé d’affaler les voiles d’avant pour permettre la capture de la bouée de corps mort.

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A 6 nœuds de vitesse sur un lac calme, il n’y a plus qu’à se faire discret au fond du bateau. Ce sont des moments qu’il faut savoir apprécier…

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Ce n’est peut-être pas ce que pensent les marins sur Tornados, habitués à plus de vent et de vitesse.

Pour ceux qui ont une bonne connexion :

 




 

Fin septembre

Patience… Les grandes expéditions d’automne vont bientôt commencer. Pour l’instant, vu la météo exceptionnellement bonne et calme, tout le monde profite du petit vent pour faire des petites sorties…

 

Il y eut aussi quelques journées ventée, notamment celle du 29 septembre. Caminar dut appareiller avec deux ris dans la grand voile.

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Avec Francis et Jacques, des marins venus tout spécialement de La Réunion et de Gujan Mestras.

Au large des Caraïbes, l’équipage largua un ris.

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Une traversée complète jusqu’aux Hautes-Rives de Biscarrosse.
Au retour, le vent s’étant affaibli, toute la grand voile fut envoyée.
C’était donc une navigation avec « la voile du temps ».

Météo prévue pour le dernier jour de septembre :

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Bonne température. Vent du Sud passant à l’Ouest puis au Nord-Ouest, avec quelques rafales de 13 nœuds.

Il faudra donc s’adapter…




 

Navigation de début d’automne…

Suite a des perturbations électro-magnétiques, le wifi local s’est ralenti au point de ne plus pouvoir alimenter oreades-voile.fr.
Mais tout a été réparé. On va résumer les infos de cette semaine.

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La météo fut très favorable pour des sorties promenades exceptionnelles. Ce mercredi 21 septembre, par exemple, le vent se stabilisa autour des 8 nœuds, sous un soleil à faire pâlir de jalousie un corse de Cisco.

C’est sous ce soleil et ce vent stabilisé que Dominique entama sa saison automnale de navigation. Un parcours d’école :

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Avec un vent régulier de force 3, Caminar avait embarqué deux stagiaires, une pour l’écoute rouge, une pour l’écoute verte.

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Et il ne s’agissait pas de tresser du cordage.

Puis vient ce jour où un seul bateau navigua, faute de volontaires…

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C’était le premier jour d’automne et le dernier jour de l’été.
Un vent hésitant, au départ. Tantôt venant du Nord-Est, tantôt de Nord-Ouest. La lutte ancestrale entre le vent venant des terres et le vent de la mer…

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Vraiment un temps superbe au-dessus du grand lagon des aigrettes :

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Pas besoin de s’interroger sur les règles de priorité entre navires…
Caminar était le seul présent sur le lac !
Le seul ?
Pas tout à fait…

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Un étrange voilier aux couleurs fluorescentes se trouva sur notre route ! Quel est donc cet étrange bateau ?  Voile lattée en fibre carbone, voile à corne comme un catamaran, coque profilée comme un bateau traditionnel… On n’a jamais vu un tel bateau à Sanguinet.
On n’a pas pu rattraper le vaisseau. Il se déplaçait aussi vite que le multimono. Mystère…

Donc, on abandonna la course poursuite pour se concentrer sur le repérage des nouvelles bouées du périmètre de sécurité récemment posées par la BA 120.

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On retrouvera ces emplacements sur les cartes à venir.
Travail harassant qui méritait bien une halte au bar du camping La Rive !

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Hélas, la plage du camping La Rive***** était déserte et le dit camping fermé jusqu’au mois d’avril 2017 !

Restait plus qu’à remonter le long de cette cote Est, très sauvage et heureusement désertée par le tourisme :

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On suit la cote à 1 km de distance, en limite des hauts fonds.
Le télé objectif permet toutefois de percer quelques lieux secrets.

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Une chasse au canard en version pyramide incas.

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Une autre « tonne » de chasse au canard, complètement illégale, version maison de campagne au bord de l’eau avec parking pour les voitures de ces messieurs dames…

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Enfin, la « tonne traditionnelle », modeste et bien cachée…

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Soudain, un Illuminati surgissant dans l’objectif, imperturbable…

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Et une colonie de cygnes ! Avec au premier plan, le couple légendaire du lac et toute la descendance à l’arrière plan.

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Pas loin de la « plage des ânes », une nouvelle vache landaise et son veau.

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Et dans la baie des Oréades, Potemkine, resté au repos ce jour…
De belles journées de navigation.
Ils sont nombreux les amateurs de navigation qui manquent ces belles journées. Il va falloir faire quelque chose…




 

DIMANCHE 18 SEPTEMBRE

Nous voici donc dans les jours un peu plus ventés de la fin septembre.
Les grandes traversées vont reprendre tout et autant que le vent se lève au moins vers les 11 heures du matin !
C’était ce que prévoyaient les camarades de WindFinder :

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Vers les 11heures, nous pouvions espérer un petit vent de 3 nœuds avec des rafales à 10 nœuds, sur un vent de Nord-Nord-Ouest.
A 11 heures pile, on larguait les amarres et… effectivement, le vent se leva !

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Vu la direction du vent, on pouvait espérer rejoindre l’autre rive sur un seul bord. L’autre rive en question, c’est la plage historique de Laouga, in Cazaux, avec ses deux « restaurants » cabanisés.
Le vent se stabilisa autour de force 3.

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Pour ne point rater l’heure du repas, il fallait gagner du temps. Donc, 1ère hypothèse : hisser une troisième voile… Hélas, on va plus vite mais on perd trop de cap.

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Le yankee se dévente aux allures du prés…
Donc, 2ème hypothèse pour aller plus vite : alléger le bateau, c’est-à-dire, vider l’eau des ballasts…

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Fausse bonne idée… Totalement déballasté, le bateau gite trop et donc perd de la vitesse. Alors on en profite pour remplir automatiquement les ballasts. Temps de remplissage : 10 mn. Bon à savoir…

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Laouga-plage est en vue. Durée de la traversée : 50 mn ! Un record.
Et cette plage de Cazaux (abusivement située en Gironde) réserve bien des surprises pour des Landais habitués à respecter les règlements et les usages ancestraux.
D’abord,…

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Wouah ! Des Burkinis !
On n’ose plus descendre du bateau.
Et, O surprise,…
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Des burkinis pour homme ! Décidément…

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On amarre le bateau en dehors du périmètre de la plage. On ne se mélange pas avec ces malotrus qui mettent leurs hélices au milieu des baigneurs…

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Repas au restaurant cabanesque de Laouga, construction sommaire dans la bande de rive des 100 m où toute construction est radicalement interdite depuis 1976… Mais, c’est la  Gironde… alors.
Menus identiques à toutes les installations de ce genre. Disons, pour faire court, que les canards, les saumons d’élevage et les champs de patates paient un lourd tribu à ces agapes de fin de saison.

Coup d’œil sur le trajet de cette matinée :

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Il est assez rare de rejoindre l’autre rive sur un seul bord…
En sera-t-il de même pour le retour ?

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Et pourquoi pas.
Mais ce retour fut l’occasion de surprendre des choses originales.

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Voici notre premier « papillon » (en anglais : moth). Est-ce vraiment un bateau ? Il a une voile, un flotteur central en guise de coque, deux « ailes » comme sur un multimono. Il « flotte » au-dessus de l’eau, comme un skite surf. Le « foil » fait donc remonter l’engin hors de l’eau. Un engin qui va bien plus vite que le vent réel, deux fois plus vite que le vent !

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A l’arrêt, le bateau ne tient pas l’équilibre, il dessale d’un côté ou de l’autre.  Très léger, il se porte d’une seule main.
il s’agit probablement d’une invention australienne ou néozélandaise. Invention récente. Chaque année, les modèles évoluent.  Les mouvements les plus difficiles à maîtriser sont les élévations soudaines… et les enfournements tout aussi soudain.
Dans ce cas, le pilote se retrouve projeté dans les eaux.

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Commencent alors des manœuvres épuisantes pour remonter « à bord ». Mais pas question de se croire sur une coque. Soit l’engin repart, soit il bascule sur l’autre côté…

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Ce n’est pas un sport pour retraité…

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En voilà un qui se croit sauvé, alors que…

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L’engin repart aussitôt et il faut s’accrocher où l’on peut, garder la barre à la main…

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Et c’est reparti pour un tour. Jusqu’au prochain plongeon.
Jusqu’à ce jour, ce sont les engins les plus rapides que l’on ait vus sur le lac de Sanguinet. On raconte même que ces engins peuvent naviguer… sans vent ! Il suffit de se faire remorquer au départ par un bateau à moteur. Se crée alors un « vent apparent » que la voile va entretenir sans que le « fardage » (la résistance de l’eau) n’en vienne à bout. Ça reste à voir.

Sur le chemin du retour, nous rencontrons une base flottante bien mystérieuse :

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Certains disent qu’il s’agit d’un repère placé là pour l’arrivée prochaine des illuminati ! Manquait plus que ceux-là.

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Durant le retour, plein vent arrière, on a élaboré une méthode de lutte préventive contre les illuminati… On ne peut en dire plus, pour l’instant.