Chaud ! On savait que ce serait le cas…
Pas d’angoisse solaire, il ferait chaud ce vendredi 12 août.
Mais, encore plus intéressant, les logiciels de météo nous annonçaient un petit vent d’Est, régulier et constant toute la journée !
Et à partir de là, on s’est fait un grand cinéma :
Une grande traversée en ligne directe, une traversée en famille avec femmes et enfants, avec la glacière, le aïefone, tout….
Départ prévu à 11h 15, après la séance de musicologie gymnique aquatique qui a pour inconvénient de s’entendre de l’autre côté du lac… Les vieux paysans de Sanguinet doivent se retourner dans leur cercueil de bois de pin ! Eux qui ont eu la chance de ne connaître que le son des instruments, vrais et bien réels, sous les platanes de la place du village. Comme le raconte Nadau :
https://www.youtube.com/watch?v=ixofWPxoWJw
Donc après la séance de gymnastique assistée par la poussée d’Archimède, la foule embarqua sur les navires, pour une journée qui s’annonçait prometteuse.
MAIS,
dès le départ, un vent de panique survint sur Potemkine !
Des grands cris voire même des pleurs !
Quelle était donc la cause d’un tel chambardement ?
Un serpent chut de la voile lorsqu’on la déplia…
Une couleuvre à collier, parfois appelée « couleuvre aquatique ».
Autrefois (il y a 50 ans), ces petites couleuvres étaient bien présentes dans les eaux du lac. Elles cherchaient à monter sur les bateaux pour se reposer un instant. C’est ce qu’a voulu faire cette jeune couleuvre. Elle s’est glissée dans les plis de la voile mais n’a jamais retrouvé son chemin… Elle est morte là où elle pensait avoir trouvé une aire de repos.
Revoir des couleuvres d’eau serait peut-être un bon signe écologique après disparition systématique de nombreuses espèces animales, notamment chez les insectes.
Dossier à suivre.
Une fois l’émotion anti-serpentaire surmontée, on pouvait affronter les 12 km de la traversée du lac !
Hélas, le vent promis était un peu moins régulier que celui auquel on avait rêvé ! Si bien qu’une heure après le départ, nous n’étions qu’à la sortie de la conche !
Pas de force 3, tout juste du force 1, parfois 2 et parfois du 0.
Potemkine tenta de naviguer en tirant des bords de grand largue tandis que Caminar était resté sur le même bord de vent arrière…
Il s’avérait alors que la traversée complète était risquée, donc, repli en douceur sur Les Caraïbes. Décidément, on n’y échappe pas.
Débarquement en douceur. Installation sous les arbres épars de la plage Sud des Caraïbes.
Et l’on en profita pour revivre les moments du départ :
Même Fabien dut reconnaître qu’il avait eu chaud !
Peu habitué qu’il est à rencontrer des reptiles, la nuit, dans les souterrains du métro parisien ! C’est pas la même faune…
Et ce fut donc le repas dit « pique-nique ».
Une orientation nouvelle dans la pratique du pique nique.
Repas froid, équilibré, en quantité très raisonnable. On ne tue plus le cochon avant de partir en pique nique ! Et c’est tant mieux.
Et… de l’eau fraîche comme boisson !
Les Parisiens et les Tarbais ont adopté des pratiques alimentaires qu’approuveraient les nutritionnistes non conventionnés par les grandes surfaces. Voilà un aspect méconnu de la pratique raisonnée et raisonnable de la voile !
Fut une époque où les coffres du multimono emportaient une cargaison de vins en tout genre. Maintenant que l’on sait que ce même vin ne se conserve qu’avec une dose importante de « sulfites », cela rend méfiant…
Qui dit repas léger, dit sieste légère. Les serviettes de bain ne sont là que pour composer une « installation » d’art contemporain que les amateurs fortunés vont s’arracher à prix d’or…
Séance de sport collectif dans le lagon. Quel sport ? De la balle spontanée où tous les coups sont permis. On voit Agathe qui vient d’essayer de noyer Jean, le gardien de but putatif…
Dans le lagon des Caraïbes, les connaisseurs ont reconnu un « plan Vivier » échoué dans 10 cm d’eau. Des amateurs Voile-Aviron venus de… Dunkerque !
De notre côté, il faut rejoindre les « plans de Claude », les multimono qui attendent impatiemment un peu de vent pour le retour…
Pas besoin de manœuvres très élaborées pour quitter le lagon.
Mais la lutte s’annonce chaude si l’on en croit Maxence.
Sur Potemkine, Franck et Fabien cherchent le meilleur angle de progression face à ce vent d’Est décidément très fuyant, variant de 0 à force 2. Pas de quoi régater sérieusement.
Alors, en se croisant, on se fait des politesses…
Sur Potemkine, on occupe le temps comme on peut…
Sur Caminar aussi…
Et même que l’équipage de Caminar s’avère très prévenant…
Mais sur Potemkine, on ne mange pas de bonbons et on n’a pas besoin d’aide vu que l’on a installé Jean dans le rôle de vigie…
Il flaire le vent et indique la direction à suivre.
Et pourtant…
… sur Caminar, on met en avant les naïades du jour. Mais n’est-ce point pour détourner l’attention ?
L’équipage semble maintenant très occupé à des actions cachées…
Et soudain, lors d’un croisement anodin :
C’est l’attaque massive !
Avec seaux, écopes et fusils d’assaut !
Franck, le barreur, est touché de plein fouet !
Fabien a des difficultés pour retrouver l’usage du seau…
Une belle riposte de Potemkine, mais cela ne suffit pas à décourager l’équipage de Caminar emmené par Maxence.
Faut-il battre en retraite ?
Alors, Fabien décide de tenter le tout pour le tout.
Il remplit le seau et…
Manque de chance, c’est Franck qui reçoit la charge complète !
Et Jean tomba à l’eau !
Un barreur trempé et un équipier à l’eau !
Caminar gagne encore cette bataille sur le chemin du retour.
La revanche aura donc lieu en 2017 !
Franck va mettre ses meilleurs ingénieurs de recherche en tubulures sur le projet de canon à eau !
Ça chauffera encore en 2017 !
Ça chauffe aussi sous l’eau !
Ce vendredi, le camarade Pierre continue avec opiniâtreté exemplaire le cycle de formation des nageurs de combat des Oréades !
Dès qu’ils sauront tous se propulser à l’horizontale, il compte bien les emmener au fond du lac afin de protéger tous les brochets !
Les brochets seront marqués et protégés !
Plus question de les faire mourir au prétexte de pratiquer une activité ancestrale !
Oh Putin ! Ça va te mettre une de ces ambiances dans Sanguinet !
Et il y a ceux qui s’entraînent avec le masque panoramique, celui qui permet de détecter les vestiges du néolithique encore enfouis sous 20 mètres d’eau !
Ils sont tous diplômés !
Respect pour Laurent qui, ce jour-là était plongé dans le pétrin jusqu’au cou !