Le Toulousain est méfiant… surtout vis à vis du Bordelais.
Normal. Que ce soit en Ruuuby ou en foutebol, c’est toujours Bordeaux qui gagne.
Et puis, il y a le partage du Bassin d’Arcachon : 99% pour le bordelais et le reste pour le toulousain.
Quant au tracé des LGV ou des autoroutes, tout devrait s’arrêter à Bordeaux.
Alors, quand la rumeur apprend à un toulousain qu’il y a beaucoup mieux que le « Bassin », qu’il y a Sanguinet et les Caraïbes, le toulousain méfiant envoie d’abord femme et enfant pour vérifier l’info.
C’est ainsi qu’Agnès et Igor ont découvert, ces dernières années, les Oréades et la voile.
Donc, en 2016, François est venu vérifier les infos et les mérites supposés des Oréades, de la voile, du lac, de la piscine, etc.
Nous voilà partis ce mardi 30 août pour les Caraïbes alors que tant d’autres sont en partance vers l’école, le collège ou le lycée.
Plage déserte et lac idem… Retour au calme.
La météo prévoyait un petit vent…
de 5 à 7 nœuds de secteur Nord-Est jusqu’à 17h puis un force 3 plus gaillard vers les 17h. Sous un beau soleil. De quoi enthousiasmer le plus méfiant des toulousains.
Mais voilà…
au départ, le vent faisait défaut…
Plus de 30 mn après le départ, nous n’avions parcouru que 1 km. Ce qui fait du 2 km/h en moyenne…
De simples petites risées aux directions fluctuantes entrecoupées de périodes de calme plat… Dans ces cas-là, on parle du bienfait des avirons, de la brise thermique qui ne va pas tarder, bref on occupe les esprits.
Et soudain,
contre toute attente et toute prévision,
arrive du bon vent de Nord-Ouest, d’abord sous forme de force 3 et quelques minutes plus tard, c’est du bon force 4 !
On passe de 2 km/h à 14 km/h. Plus question de laisser le voilier faire ce qu’il veut. Il faut naviguer ! Au pré pas très serré pour privilégier la vitesse. Faut même songer à s’asseoir sur les « hamacs » non point pour la sieste mais pour conforter la force vélique. Et donc, en peu de temps, le toulousain doit assimiler des notions nouvelles : vent réel, vent apparent, allure de pré, virement de bord, remonter la dérive (le plus dur), border, choquer…
Et enfin, crounch, le bateau cale sur le sable blanc des Caraïbes, par 30 cm de fond…
Alors, cela valait-il le déplacement ?
Ah… C’est quand même autre chose que les bords de la Garonne à Toulouse.
Et le fameux panorama ?
Définitivement désert pour de longs mois. De temps en temps, la silhouette des multimonos viennent se glisser sur le paysage.
Sur la droite de la cabane des chasseurs de canards, une silhouette familière se dessine sur l’horizon, celle de Caminar. Ce jour, Caminar, avec Francis et la famille d’Éric a profité de cette arrivée de bon vent pour traverser tout le lac. Une grande épreuve initiatique pour les deux sœurs, Soizic et Maylis. En tout cas, de quoi raconter quelque chose à la maîtresse d’école qui, dans deux ou trois jours, demandera à ses élèves : « Racontez-moi un bon moment de vos vacances ».
Alors, satisfaits nos toulousains ?
Double Hit !
Quant à Igor, il se familiarise à la manœuvre par vent arrière :
On a quelque peu bridé la voilure, mais ça va très vite quand même.
Un trajet classique pour un retour des Caraïbes.
Avec deux moments que l’on peut détailler :
1-/ Le passage du vent travers au vent arrière se fera par un virement au vent de face que l’on aura préparé après une remontée au vent, après avoir pensé à baisser la dérive…
2-/ Une arrivée dans la baie des multimonos avec cette tendance du vent de Nord-Ouest à obliquer vers le Nord complet. De quoi compliquer la manœuvre que l’on croyait naturelle.
Il ne reste plus qu’à nos amis toulousains à venir plus souvent aux Oréades pour parfaire leurs connaissances à la voile. Mai, juin, septembre, octobre sont de très belles périodes pour la navigation !
Il faut en profiter, avant que…
… les Caraïbes ne soient bétonnées !
Pour ceux qui bénéficient d’un bon débit de téléchargement :