Tous les articles par Yfan

10 ans de multimono

15-02-00 copie

C’était donc en 2008, qu’un multimono navigua toute une saison estivale sur le lac de Sanguinet. Il s’agissait de la « Viviane », un multimono prêté par Claude Martinuzzi. Le test fut concluant bien que la première sortie, un peu précipitée, fut l’occasion de tester les capacités de redressement du navire après… dessalage.
En 2010, était donc mis à l’eau le premier navire construit à Sanguinet, Potemkine.
Ce fut l’occasion de filmer et photographier les exploits de Potemkine. C’était le temps où l’on n’hésitait pas à produire un document vidéo de 8 mn !

Quelques uns des marins que l’on voit sur cette vidéo ne sont plus de ce monde. La navigation à voile sur le lac fut probablement l’activité la plus inattendue de leurs dernières années…

Après cette vidéo historique, voici un lien vers le site internet de Benjamin, le codeur du site oreades-voile.fr, qui se lance dans une nouvelle chaîne youtube qui se propose de transformer chacun de nous en « programmateur » et codeur d’informatique !

Rien que ça…

 

A suivre….




 

Après la tempête de neige…

08-02-00 copie

Ben oui, il y eut une tempête de neige à Sanguinet !
Elle n’a duré que 10 mn mais cela a donné au moins 5 mm de neige.
De quoi semer la panique dans toute la région. Pensez-donc, cela faisait 10 ans que l’on n’avait point vu le moindre flocon.

On a pas eu le temps de photographier les Oréades sous la neige. Le temps d’attraper l’appareil photo, tout avait disparu.
Et donc, on travaille toujours sous le nouveau chantier nautique qui ressemble parfois à un grand bazar mais on s’y retrouve.

08-02-06

Francis prépare les voliges de bardage.
Attention, ça peut couper.

08-02-01

Paf, paf ! Les planches sont cloutées une à une sur les tasseaux prévus à cet effet. Ces mêmes tasseaux serviront également de soutien aux innombrables étagères (que les chantiers bretons vont nous envier !).

08-02-04 copie

Il reste encore une bonne longueur à clouter !
Au moins trois jours de travail.

08-02-02 copie

Et voilà la partie arrière avec son prolongement de 1,20 m.
Cette construction est presque entièrement couverte, après une construction d’ossature auto-portante millimétrée.
Par contre,

08-02-03 copie

Ce qui ne fut pas parfaitement millimétré, c’est la jonction des deux pentes de toit… Impossible d’y concevoir un « arêtier ».
Ah ! l’arêtier c’est  le chef d’œuvre de tout charpentier !
Eh bien, le grand prix d’architecture charpentesque va probablement nous échapper car…

08-02-05 copie

…  pour raccorder ces deux éléments de toiture, ça va être dur, mais vraiment dur. Même les logiciels 3D sont impuissants.

Et pourtant, il va bien falloir conclure !
Suspens…

Fin janvier, un rayon de soleil…

30-01-00

Et oui ! Les Caraïbes sont de nouveau sous les eaux.
Tout l’an 2017 fut à sec mais avec les fortes pluies de janvier 2018, le niveau de l’eau a enfin monté…
30-01-03

Nous en sommes donc à la cote des 21 m.
(21 m au-dessus du niveau 0 de l’I.G.N. déterminé dans le vieux port de Marseille).
Alors, 21 m, c’est 6 cm au-dessus du niveau moyen annuel fixé à 20,94 m par arrêté préfectoral… des Landes.
Faut pas oublier que le lac s’étend aussi sur le département de la Gironde et que le préfet de la Gironde n’a que foutre des 20,94 m, surtout quand, l’été venu, il faut sauver les huîtres du Bassin d’Arcachon (en leur envoyant massivement de l’eau du lac via une « écluse » située en zone militaire, écluse mystérieusement actionnée par on ne sait qui…).

S’il pleut abondamment en février et en mars 2018, peut-être que le niveau atteindra les 21,10 m. Dans ce cas, et si les différentes « pelles » de retenue (Navarrosse, Taffargue et Probert) sont manœuvrées à temps et intelligemment, eh bien il sera possible d’envisager d’accoster sur les rives des Caraïbes tout l’été durant.

Et les rives des Caraïbes ont presque retrouvé leur aspect du début de ce XXIème siècle :

30-01-01

Si le niveau restait ce que l’on voit sur cette photo, ce serait bien pour la saison de navigation 2018. Toute cette zone que l’on voit recouverte par 50 cm d’eau fut asséchée durant l’année 2017 et durant l’été, des  bouquets de molinie commençaient à pousser.

30-01-02

Autre vue paisible des Caraïbes, du côté où l’on ne va que rarement. On notera la couleur hivernale de la végétation. Ça va reverdir dans peu de temps.
C’est Francis qui a pris ces photos. Il faut du courage pour aller aux Caraïbes par voie terrestre en cette saison.

En attendant, la pluie,
on a fait le plus gros de la toiture du chantier nautique :

30-01-04 copie

Cette « toiture » a été encastrée dans l’armature de la grande tente. Au prix de multiples découpes dans l’acier et le polyuréthane.
Nous attaquons donc la partie arrière et testons les matériaux de récupération pouvant servir d’étagères.

30-01-05 copie

C’est un chantier de retraités. Nous vérifions donc sur place la théorie du « salarié qui travaille » (sans occuper un « emploi »).

Le temps de l’ancien temps…

escotar

Ce vieil homme que l’on voit ici encore vivant est l’un des derniers landais ayant connu une époque qui a trouvé son épilogue dans les années 1960/70.

André Faugère était « métayer » sur une ferme agricole de la commune d’Uzeste. Il est décédé en 2016 à l’âge de 98 ans. Lorsqu’il fut admis à l’âge de la retraite, il décida de rester sur les terres qu’il avait mises en valeur au prix d’un dur labeur et d’un gain partagé à moitié avec son « propriétaire ».
Patrick Lavaud est l’ethnographe derrière la caméra. Il recueille ce témoignage émouvant et plein d’enseignements. André parle en occitan (en patois comme il dit lui-même) car son expérience ne peut s’exprimer que dans cette langue du pays. Bien-sûr, pour les francophones que nous sommes, un minimum de traduction accompagne ce récit.

Cette vidéo est mise en ligne par un site occitan ; je ne sais dans quelles conditions commerciales… mais pour un temps limité.
Sachez également que Patrick Lavaud  (de Langon) fait des conférences à partir de cette vidéo.

Pour accéder au site occitan, il vous faudra peut-être copier et coller les références ci-dessous :

http://www.octele.com/video/films/escotar-los-auseths-arribar.html

 

Sous la pluie…

25-01-01

Le mimosa, importé de l’hémisphère sud vers l’an 1800, continue à vivre selon le rythme des saisons australiennes. En janvier, il se croit en été !

Mais la question du jour est la suivante :

Est-ce que le niveau monte ?

S’il s’agissait du niveau des élèves d’aujourd’hui, on dirait : « C’est la cata, le niveau baisse ! ».  Et comme on dit cela depuis plus de 100 ans, faut voir où l’on en est arrivé…

Mais évidemment, on parlait du niveau du lac !

25-01-05 copie

Et l’on peut voir que l’eau ne submerge pas encore les pontons comme cela arrive parfois en cette saison. Mais quel est donc le niveau IGN sur l’échelle de Beaurivage ?

25-01-04 copie

20,97 m,
soit 3 cm de plus que le niveau moyen officiel. C’est bon, mais on dira : « peut mieux faire ».  Avec toute l’eau tombée ces jours derniers, on aurait pu s’attendre à mieux. Pour comprendre ce chiffre relativement faible, il faut se rendre à Biscarrosse, là où tout se joue :

25-01-03

Le niveau de l’eau dans l’écluse est à 20,88 m, presque 10 cm plus bas qu’à Sanguinet, en tout cas 6 cm plus bas que le niveau officiel. A cette bizarrerie, on peut trouver deux explications :
– soit le lac est en pente,
– soit l’échelle de Biscarrosse a été scellée trop haut.
Ce n’est pas la première fois que l’on note cette chose.
Mais le plus intéressant se trouve sur la vue suivante :

IMG_1621 copie

Voici donc le levier hydraulique qui actionne la « pelle » pivotante. On voit que celle-ci est maintenue au moins 10 cm sous le niveau de l’eau (coté lac de Sanguinet). Si cette pelle était relevée de 10 cm de plus, le lac serait 10 cm plus haut et l’on assurerait une quantité d’eau plus importante en vue de l’été.
Des questions se posent :
– Est-ce trop tôt pour relever la pelle ?
– Si l’on relève le niveau maintenant, ne risque-t-on pas des inondations en cas de pluies imprévues au printemps ?

Donc, on avance avec prudence. Les autorités locales viennent d’apprendre que les directives GEMA (Gestion de l’Eau et des Milieux  Aquatiques) étaient devenues GEMAPI (Gestion de  l’Eau et Milieux Aquatiques et… Prévention des Inondations !). Donc, les Intercommunalités deviennent responsables des inondations. Donc, on y va prudemment sur le niveau du lac. Si le fossé devant la résidence déborde, on va vite porter plainte !

25-01-06 copie

Aux Oréades, en prévision de la montée du lac, les travaux s’accélèrent, malgré la pluie. Ici, on coule le plancher du futur local d’accueil version 5*.

25-01-08 copie

La, on coule le béton de la future épicerie entièrement bio. On reconnait la cheminée de l’ancien bureau d’accueil.

25-01-07 copie

Et là, la fameuse grande salle commune qui pourra être cloisonnée en deux ou en trois.

25-01-10 copie

Et enfin, le bout de la construction boisée de la cloison du chantier nautique avec ces 80 m d’étagères !
Demain, on attaque la toiture de ces étagères…

 

JANVIER 18 – Bonne année !

121-01-00

Et voilà, il fallait bien que ça arrive, nous avons changé d’année,
paraît-il…
D’après les configurations des vols de grues qui séjournent sur la région, il paraît que 2018 sera une année de « grande navigation ».
Je laisse à chacun le soin d’interpréter la formule.
En tout cas, pour naviguer, il faut de l’eau. Bien-sûr, le lac est toujours aussi vaste et beau mais, souvenez-vous, le niveau était bas en début de saison et encore plus bas en fin de saison 2017.
Rien de grave, mais il suffit que le niveau descende à la cote 20,50 m (au-dessus du niveau de la mer) pour que les Caraïbes ressemblent au Sahara.
Alors, où en est le niveau en ce vendredi 12 janvier ?

121-01-03 copie

Le niveau a remonté. Les pluies récentes ont fait leur effet.
Le niveau actuel est donc à 20,85 m. Soit 35 cm de plus qu’en novembre 2016. Mais…
Mais… ce n’est toujours pas suffisant ! Normalement, nous devrions être à 21 m ou même 21,10m (quand les fossés débordent).
Le niveau moyen annuel est fixé à 20,94 m, officiellement. Ce qui signifie que nous sommes en-dessous du niveau moyen au moment où les eaux sont traditionnellement les plus abondantes.
Pas d’affolement, il va pleuvoir au mois de février !

Donc, en attendant les grandes averses qui font déborder les crastes, on continue patiemment les travaux du chantier naval. ↓

121-01-01 copie

On a avancé à petits pas pour trouver une bonne solution de « cloison-étagères » tout le long du chantier. Quatre niveaux d’étagères sur 18 m de long. Le principe de construction est au point, on va passer à la production en série. Le but serait de voir la fin de ce chantier pour le début février.

121-01-02 copie

Le toit sera fait avec des plaques métalliques et mousse compressée. Des restes du grand chantier des Oréades.

Car, à l’entrée des Oréades, les chantiers titanesques continuent ! ↓

121-01-04 copie

Ici, les fondations du futur local d’accueil avec son bassin.

121-01-06 copie

Et là, surprise, le mur de l’ancien accueil a été explosé pour devenir l’entrée de la nouvelle épicerie haut de gamme ! On voit également la future terrasse du bar estival.

121-01-05 copie

Et enfin, le gros œuvre de la salle commune est fait ainsi que le bassin de la piscine couverte (que l’on aperçoit en surplomb de la place du village. Tout le reste est en construction métallique et cela devrait aller assez vite.

A bientôt pour d’autres nouvelles hivernales.




 

Temps de décembre…

chantier-002

Et oui, même à Sanguinet, il peut se passer une journée sans que le thermomètre ne décolle pas du 1er degré sur l’échelle de Celsius !
Heureusement qu’auparavant, nous vivions dans les 10°, ce qui nous a permis de désarmer Caminar et Liku et… de les passer au karcher réglé sur 40°. Les moisissures vertes et grises ne résistent pas. C’est donc début décembre que les bateaux sont les plus beaux !

chantier-001

Et voilà donc les 3 multimonos sous abri. Potemkine a été descendu sur un ber, ancien modèle. Mais pour Caminar et Liku, il va falloir fabriquer des bers… mobiles ! Les plans sont faits. Il faut compter 10 roulettes par bateau, 6 sous le ber arrière et 4 sous le ber avant.

Ber-02 copie

Mais avant de réaliser ces bers roulants, il nous faut réaliser des cloisons en bois sur les deux côtés restants ouverts.
Là aussi, les plans sont faits :

Chantiers Plans

Par transparence, au travers des baches de toit ou des planches de cloison, on voit les bateaux au repos.
Sous les toitures additionnelles (en gris) seront construites 3 niveaux d’étagères qui nous permettront de stocker convenablement les mâts, les voiles, le cordage et la multitude d’outils nécessaires à l’entretien des navires. Un point d’eau est prévu.
Le grand chantier commencera la semaine prochaine, juste avant l’arrivée de la  neige.




 

Novembre…

21-11-00

Et oui, le temps des cormorans bat son plein.
Quand vient l’époque des cormorans ravageurs, vient également le temps de rentrer les bateaux.
Liku a déjà été rentré en octobre.
Mais la météo étant particulièrement clémente, on a prolongé la saison. Certes avec un peu de laine sur le dos et des bottes au pied, mais quand même…

21-11-02

Et ce 13 novembre, ce fut donc le tour de Potemkine de se mettre au sec.  Pour cette dernière navigation du cuirassé infatigable, le temps et le petit vent étaient de la partie. En un quart d’heure on rejoignit le port de Beaurivage, lequel port était beaucoup moins encombré qu’au mois de juillet.

21-11-01

On fit suivre la navette attachée sur babord.
Une navigation de rêve…

Pendant ce temps,…

21-11-03

…les infatigables ouvriers des Oréades avaient trouvé un peu de temps pour remonter l’ancienne « tente » qui abritait l’épicerie et le bar. Et ce n’est pas aussi facile à remonter que du mécano.

Mais, quelques jours plus tard…

21-11-04

… le superbe atelier de marine est monté !
18 m de long sur 6 ,50 m de large ! Un vrai atelier de dimensions professionnelles. 120 m² avec une surface lisse et hyper plane.
Reste à construire des étagères de 60 cm de profondeur sur toute la longueur. Ces étagères n’empièteront pas sur les 6 m de largeur utile. On pourra travailler sur 2 bateaux à la fois, voire même sur les trois !
Cela tombe bien.  Du travail, il y en a à la pelle pour cet hiver !
On verra le détail dans les jours à suivre.
Merci aux employés des Oréades pour ce travail de pro !

La voile mène à tout…

25-08-04 copie

Chacun se souvient de toutes les photos publiées sur ce site, photos qui essaient de donner une idée des bons moments passés sur le lac de Sanguinet, à bord des voiliers Multimono de la Companha.
Je n’en doute pas.
Alors, chacun aura reconnu Éric Senant à la barre, spécialiste, entre autre, des calculs permettant de connaître la position des satellites autour de la Terre. Tout cela depuis la silicon valley toulousaine.
Éric ne fait pas beaucoup parler de lui aux Oréades.
C’est pas son genre.
Et pourtant, il le pourrait…
Car,
si vous pouvez visionner cette courte vidéo…

… vous reconnaîtrez Éric dans le rôle du premier ténor de cet octuor venu de Toulouse et réunissant quelques chanteurs professionnels des chœurs du Capitole.
Le groupe Octambule se produisait donc à Gujan Mestras ce samedi 14 octobre 2017. Un programme tout aussi génial qu’éblouissant.
Rien à voir avec les fadaises indigestes que nous produisent les « chorales » de la région (les Voix de l’Estey mises à part).
Donc, un VRAI concert, avec de vrais chanteurs, un vrai violoniste, un vrai pianiste.
La seule chose qui n’allait pas, c’était le piano… électrique, justement.
Je propose donc un texte de loi : « Si d’aventure, dans une commune où se produirait un concert de musique classique, ladite commune ne pouvait mettre un vrai piano acoustique à la disposition des musiciens, le maire de ladite commune sera traduit devant les tribunaux pour manquement grave à ses devoirs culturels élémentaires. »




 

Liku rentre au chantier…

19-10-00 copie

Eh oui… Liku termine sa saison 2017.
Ce fut une saison d’adaptation à l’eau douce.
En effet, avant de venir à Sanguinet, Liku naviguait en Nouvelle Calédonie ! Au milieu des lagons et du vent costaud.
Évidemment, quelques travaux d’entretien s’imposent.
Ils seront faits dans le nouvel atelier marin des Oréades durant l’hiver qui vient.

19-10-01 copie

C’est donc avec un petit vent d’Ouest que Liku s’aligne sur les deux bouées rouge et verte du port de Beaurivage.

19-10-02 copie

Merci beaucoup à Sébastien pour cette saison Liku 2017.
Cela nous a permis de vérifier que, avec 3 voiliers, la navigation en flottille prenait une autre dimension !