A boire ! C’était la plainte que l’on pouvait pousser ce lundi 22 juillet. Il faisait bien 40° sur l’eau lorsque le peu de vent qu’il y avait cessa.
A ces températures là, le corps humain réclame son eau, mais pas celle du lac.
Nous connaissons donc quelques jours de canicule, aussi importante que celle de 1947 (les plus anciens s’en souviennent).
Raison de plus pour rester à l’ombre et rassembler quelques photos et bouts de vidéo accumulés ici et là pendant ce début juillet. C’est la raison de cet Acte III bis. L’acte IV sera consacré à une navigation traditionnelle, peut-être celle du vendredi 25 juillet vu que la météo s’annonce plus raisonnable.
En attendant, vous pouvez visionner l’acte III bis.
C’est certes un titre un peu tiré par les cheveux… On fait ce qu’on peut.
Dans cette vidéo, j’ai testé un format de diffusion théoriquement plus élaboré que d’habitude. La vidéo originelle a été enregistrée en 4K – 3840 x 2080. Évidemment, comme youtube diffuse toujours au format 960 x720, on pourrait croire que cela ne sert à rien de monter des vidéos avec des formats 4 fois plus lourds… Et pourtant, il s’avère que la qualité d’origine transparait quand même dans la version youtubisée. A vous de voir…
Dans la prochaine vidéo, on va tester la prise de vue à 100 images par seconde, ce qui, théoriquement, permet des ralentis époustouflants (technique adorée par les youtubeurs… qui n’ont en fait pas grand chose à dire).
A bientôt pour l’acte IV (auparavant, sera diffusé un acte III bis, sorte de résumé d’activités filmées au smartphone).
Pour l’instant, elle n’a guère d’impact sur le public des Oréades. Une bizarrerie. On a l’impression que le « public 5* » est plus sensible à la zoumba et autre baliverne gymnasto-aquatique…
Pas grave…
On en profite pour tester une nouveauté dans le domaine de la prise de vue : le sony A7RIII. Une nouveauté difficile à maîtriser surtout dans les conditions particulières de la navigation à voile.
Il se peut que lors des premiers visionnements sur youtube, l’image apparaisse floue et mette un certain temps avant de s’optimiser. Même problème lorsque les circuits internet sont saturés, l’image peut basculer en basse définition…
Et donc, nous revoilà pour la 12ème saison de navigation à la voile sur le Lac de Sanguinet.
Cette saison a démarré dans le courant du mois de juin 2019. Mois de juin marqué par des coups de vent assez forts. Puis, au ce début juillet, le vent se calme pour cause de grosses chaleurs que l’on nomme parfois « canicule »… On voit que les écolos d’aujourd’hui n’ont pas connu l’été 1947 ou 1949 (l’année des grands incendies du côté de Cestas, avec plus de 300 personnes brûlées).
Jusqu’au 12 juillet, ce sont donc les habitués de la voile qui ont bénéficié de la navigation. Ce fut aussi une période marquée par différents travaux de précision sur les bateaux, sur Potemkine, sur Caminar et sur Liku. Il fallut donc tester tout cela.
Pour illustrer cette période un peu peinard (faut bien le reconnaître), vous trouverez donc ci-après le lien vers une vidéo faite de bric et de broc avec des rushs tournés avec le… smartphone !
Les prochaines vidéos devraient être plus pro… tournées avec le célèbre Sony a7RIII ! Pour l’instant, nous en sommes aux essais… et c’est compliqué !
2018 est le10ème anniversaire de la navigation en multimono sur le lac de Sanguinet. C’est en effet en 2008 que Claude Martinuzzi nous avait prêté « la Viviane » pour tester ce fameux voilier collectif dont on entendait parler depuis 2002. Le succès fut immédiat. Dans les premières années, il était proposé trois sorties par jour ! Une le matin et deux circuits l’après-midi !
Cette année, on met un peu le frein sur les sorties découvertes. Priorité d’accès a été laissée aux « habitués », ceux qui connaissent déjà la voile et qui bien souvent se sont formés à Sanguinet. Donc, pour juillet/août 2018, pas d’affiches colorées, juste un tout petit encart dans le document d’accueil (rarement lu). Parfois, Pierre présente la voile lors du pot d’accueil du dimanche soir.
Pour septembre et octobre, on reprendra une information plus consistante…
Mais, malgré cette information touristique volontairement discrète cette année, il arrive que des curieux, sachant lire et écrire, n’hésitent pas à s’inscrire ! C’était le cas, ce 22 août, avec Zoé (9 ans), sa sœur Faustine (12 ans) et leurs parents. Une famille tout droit sortie des rives de la Marne, autant dire proche du cercle polaire, vu depuis Sanguinet.
Et très tôt dans l’aventure, Francis donna la barre à Zoé qui, en Méditerranée, a connu quelques séances sur optimist. Et elle aime la voile ! Évidemment, la séance sur multimono commence toujours par des bords de prés.
Les traces GPS de 2018 sont devenues très précises, un point de relevé tous les 20 m ou peut-être moins. Si bien que chaque bord n’apparait plus comme une superbe ligne droite. Tous les coups de barre ont laissé des traces tortueuses…
C’est que ce n’est pas évident de ressentir la bonne direction assurant un écoulant laminaire du vent dans les voiles.
Par exemple, sur cette photo, on voit que le foc faseye car le bateau s’est trop rapproché de l’axe du vent (ce qui correspond au dessin 3). Donc pour re-remplir la voile, il va falloir s’écarter de l’axe du vent pour revenir à 45° de cet axe. Mais comment expliquer cela à Zoé qui n’a jamais entendu d’angles, de degrés… vu que cette notion (pourtant capitale) a été reportée au collège* !
Faustine, qui va rentrer en 5ème, est donc plus familiarisée avec la grandeur angulaire. Mais… à cet âge, on peut avoir d’autres préoccupations que l’usage du rapporteur.
Évidemment, papa est de l’ancienne école. Les angles, il connaît, on peut donc parler du « vent réel » , du « vent vitesse », du « vent apparent », etc. Et là, ça se complique.
Quand, tout à coup, et toujours survenant d’on ne sait où…
surgit le grand spécialiste du kite surf sur foil. Et il navigue trois fois plus vite que le vent ! Pas facile à expliquer !
C’est l’artiste le plus rapide du lac de Sanguinet. Et il aime bien raser les bords de Caminar et de Potemkine.
On peut le voir sur cette vidéo datant du jour de la finale de football :
Mais ce jour-là, notre surfer nous gratifia de quelques sauts gigantesques :
On comprend mieux l’astuce technique de « l’aile » sous l’eau qui propulse le surfer au-dessus de l’eau. Ici, on reconnaît même une double aile sous marine !
De quoi impressionner Justine et sa maman !
Pour le retour au vent arrière,
Zoé sera très assidue à la barre. C’est plus facile de suivre un cap, encore que… il faudra opérer des virements par vent arrière. Manœuvres délicates mais sans danger lorsque le vent n’est pas trop fort.
Donc, deux heures de navigation bien agréable. Un grand voyage à l’échelle des enfants.
Mais si l’on resitue le voyage en question sur la carte entière du lac…
On s’aperçoit alors de la modestie de notre sortie…
Il reste encore bien des choses à découvrir !
Enfin ! Des nouvelles de la navigation sur le lac de Sanguinet !
Donc, ce 21 août, les habitués et les passagers du jour ont embarqué sans trop savoir jusqu’où on pourrait aller. Le vent était bien à force 4 et un ris de pris dans la grand voile, question de maintenir le bateau dans ses lignes…
Et finalement, vu la direction et la force du vent, c’est tout naturellement que l’on arriva au bout des plages de Maguide. Le vent d’Ouest-Nord-Ouest nous amène souvent dans cette zone surtout si l’on navigue au près-bon plein.
L’autre avantage de cette allure c’est d’éviter à avoir à traverser le maudit « périmètre » ; et l’on ne sait toujours pas officiellement s’il est ouvert durant cette quinzaine (aucun avion ne décolle de la base).
Caminar a navigué dans la « zone » sans être poursuivi par la gendarmerie de l’air.
Nous voilà donc en lieu sûr, dans 50 cm d’eau claire.
Puis Caminar nous rejoint.
Sur la carte (ancienne formule) du lac, on comprendra mieux où nous sommes arrivés :
Au Nord de la conche d’Ispe.
Cette petite plage est présente dans deux vidéos anciennes :
Celle-ci datant de 2010 !
Mais aussi celle-ci, datant de 2013 (?) où l’on voit les écoliers des écoles publiques de Sanguinet passer la journée sur les multimono…
… et pique-niquer sur cette plage discrète au Nord de la conche d’Ispe. C’était du temps des grands animateurs voile du CVS.
Ce jour, nous allons rejoindre à pied le port tout proche d’Ispe dont on aperçoit quelques mats de voiliers à travers les pins…
C’est un très beau temps pour naviguer, grand soleil, vent raisonnable et pourtant aucun voilier n’a quitté le port ! On peut se poser des questions…
Les travaux de faucardage continuent. Les tas « d’algues » sont encore bien présents sur les pontons. Le NPK destiné à faire pousser les pins encore plus vite finit dans le lac. Les algues aiment bien le NPK, surtout le Phosphore. La prolifération des algues n’a pas grand chose à voir avec la pollution domestique (mais avec l’usage intensif et pourtant interdit de l’engrais dans la forêt…).
Et voilà la fine équipe de ce jour en route pour le retour… Jean Michel a assuré la manœuvre de décollage, maintenant, c’est le tour de chacun de maîtriser l’engin au vent travers, une allure rapide…
En premier, vient le plus jeune…
… puis le père. Et Caminar dans le sillage…
… et le grand-père, celui qui a toujours le mot pour rire mais qui, là, est bien obligé de se concentrer !
… puis le tour de Lili, qui, traversée après traversée… prend de l’assurance !
Brigitte a barré lors du voyage aller.
Donc, on la retrouve…
… au pliage des voiles d’avant. Ce n’est pas le process officiel, mais ça marche quand même/
Il est donc temps de rassurer les mamans qui sont restées prudemment sous les pins : on est vivant !
Théoriquement, la traversée d’Est en Ouest, en ligne directe, n’est autorisée que les week-ends ou durant la première quinzaine d’août… et ce pour des motifs militaro-politico qu’il faudra aborder publiquement un jour ou l’autre.
Bref, allez savoir si ce jour-là était un jour de guerre sur le lac ou pas, en tout cas, il faisait beau, le vent était au Nord-Nord-Ouest. Alors, quasiment sur un seul bord de près, on peut traverser les 12 km qui nous séparent de l’autre rive.
Surtout que l’on se propose de « rester chez nous »…
Car, en effet, on ne sait pas quel miracle, la commune de Sanguinet ne s’est pas fait complètement dépouillée de sa zone lacustre, tant au moment de l’établissement des cadastres officiels, les communes de Biscarrosse et La Teste de Buch (la Tête de Bois) avaient les dents longues…
C’est de l’histoire pas très ancienne dont il est difficile de retrouver les traces officielles. Mais ça va venir…
En attendant, toutes voiles dehors, direction Sanguinet-Dunes !
A l’aller et au retour, les deux multimonos resteront le plus souvent au contact. C’est très impressionnant, deux grands voiliers bord à bord sur un lac quasiment désert.
Au pied de Sanguinet Dunes, il y a toujours deux places réservées pour la marine à voile de Sanguinet, à l’ombre des deux pins ayant survécu à bien des tempêtes.
Vous trouverez l’atmosphère de cette belle escapade sur la vidéo qui suit (à voir sur youtube, en grand). Avec de longs plans séquences, ce qui est tout à fait contraire à l’esprit saccadé et saccagé des youtubeurs.
Par les temps qui courent, on n’a plus besoin de regarder la météo pour connaître les conditions de navigation ! C’est tous les jours du grand beau temps et du vent bien établi l’après-midi.
Pourvu que ça dure.
Cette année, Philippe et sa fille Clémence sont devenus des experts du multimono !
Ils sont tous deux capables de partir pour la journée sur n’importe quel mulimono. Que les vacanciers deviennent autonomes sur voilier, c’est un des buts de notre action sur Sanguinet.
Et ce 25 juillet, Francis, sur Caminar…
… est venu tester la résistance et de l’équipage autonome.
Une bonne confrontation, du beau spectacle sur le lac !
A Sanguinet aussi, il fait chaud et très beau… Et malgré l’anticyclone, on trouve toujours un peu de vent pour naviguer !
Les volontaires de cette journée sont surtout des… femmes !
Les hommes se reposent avant d’affronter les autres mâles à la pétanque…
A la barre, on retrouve la blonde Soizic et son père Éric qui vit ses derniers moments à Sanguinet avant d’aller travailler pour deux ans en… Californie ! Les spécialistes français du calcul des positionnements des satellites sont très demandés aux states.
Et donc, aujourd’hui, sans GPS, sans carte, on va essayer de trouver la « plage des ânes », à la demande de Julie, de sa mamie (qui est déjà allée souvente fois aux Caraïbes).
Alors, comment s’est passée la confrontation avec les animaux sauvages du marais ?