Pour un dimanche de mi-octobre, la météo était tout à fait convenable : du vent de force 3 faiblissant à force 2, de secteur Sud-Ouest (vent chaud), avec un ciel voilé mais probablement moins voilé que ne le suggère les pictogrammes.
Peu de volontaires pour tenter l’aventure ce jour-là. Dommage.
Nous voilà donc embarqués à trois sur Potemkine.
Potemkine a accueilli des oiseaux migrateurs ces derniers temps.
Cela se voit. Le balai-brosse fonctionne bien ces jours-ci.
Bon vent de Sud-Ouest permettant de traverser sur un seul bord tout le lac. Aujourd’hui dimanche, pas de restriction de navigation, il faut en profiter.
Dimanche, c’est la journée des pêcheurs :
Vu l’équipement, le cours du gardon a dû s’envoler.
C’est la première fois que l’on rencontre cette étrange embarcation.
Mais il y a aussi quelques voiliers,
et notamment ce trimaran probablement unique dans sa série. Et il est très rapide.
Un bon vent de 8 nœuds qui permet à Pierre de filer au près vers le milieu du lac…
Au milieu du lac, le vent baisse un peu… La prudence nous conseillerait de rentrer. Mais on s’entête, il faut vraiment traverser pour aller photographier les sous-bois de bruyère.
On arrive donc dans la zone Naturelle Classée…
Les plages sont toujours encombrées par les pins déracinés pendant les tempêtes hivernales.
Cette cote magnifique s’est trouvée défigurée en peu de temps.
Depuis que le niveau du lac est gardé très haut pendant l’hiver (pour avoir assez d’eau pour l’été, eau potable et arrosage du golf), ce niveau a attaqué les berges. Les racines de ces pins octogénaires sont mises à l’air !
Un coup de vent et patatras…
Mais, dans la forêt toute proche, sur la dune, le spectacle est tout aussi affligeant :
Question bruyère, une seule touffe de cette plante a survécu :
Et pourtant cette forêt est bruyamment revendiquée par des propriétaires privés qui…
n’hésitent pas à placarder des panneaux proclamant la propriété inaliénable et inviolable. La propriété privée du sol existe mais le libre passage est la règle générale de la forêt landaise (droit de la chasse !).
Comme c’est dimanche, ces « riverains » montent la garde !
Du haut de leurs pontons totalement illégaux et autres ports tout autant illégaux. Alors, M. le Maire de La Teste, on laisse faire ?
Comme le vent baisse encore, il est temps de repartir…
Les gardiens motorisés de la côte privatisée viennent nous photographier. Mamie tient la gopro ! Attention !
Faut vite hisser le genaker…
… et l’obliger à prendre un peu d’air.
On sent la catastrophe arriver…
… on vide les ballasts !
Mais l’incroyable se produit :
Panne de vent complète !
D’où, installation des avirons.
Mais nous ne sommes que trois !
Il reste 8 kilomètres à parcourir.
On ramera à deux, à trois, et même à un :
Deux heures trente d’aviron…
Une arrivée à la nuit tombée.
Coup d’œil sur le trajet retour :
A ce jour, c’est le record de distance à l’aviron.
C’est dans ces moments-là que l’on parle du… moteur…
La météo réalisée est donc celle-ci :