Ce jeudi 11 août, les prévisions météo n’étaient pas vraiment erronées.
Mais le passage au-delà des 10 nœuds de vent qui devait se produire vers 17h était déjà bien en place au moment du départ vers les 15 heures.
Comme Caminar embarquait un équipage déjà sensibilisé à la voile, Francis et Pierre gardèrent toute la toile.
Sur Potemkine, on se résolut à prendre un ris avec le petit foc (le grand foc étant tout neuf, il s’avèrerait trop puissant pour une Grand-Voile vieillissante).
Très vite, sur Caminar, les Vosgiens de ce jour sont invités à s’essayer à la barre. Pas de problème pour Marine (qui ne pouvait qu’apprécier).
Par contre, pour son jeune frère, le début de première mi-temps fut un peu plus difficile…
Sur Potemkine, avec un ris, on s’évite une trop grande gite.
Faut pas croire, les gars, que c’est toujours aussi cool…
Maman rassure son fils, ce qui lui permet de se rassurer elle-même…
Voyons donc les parcours au vent de face de ce jour :
En rouge, le parcours de Potemkine repéré par les satellites américains. Un parcours de 5 km avec un point de trace tous les 10 mètres environ. Les dessins des bateaux ne sont pas à l’échelle de la carte (sinon, chaque bateau aurait 200 mètres de long). Mais cette exagération de l’échelle vous permettra de revoir la position des voiles, position qui détermine la direction du bateau.
En jaune, le parcours (estimé) de Caminar qui accomplit un tour au large avant de rejoindre les Caraïbes… que l’on aperçoit, au loin après avoir fait demi-tour.
L’arrivée dans le lagon des Caraïbes s’accompagne souvent d’une série de prises de vues très calibrées pour les réseaux sociaux, comme on dit.
Ici, nous avons un réflex Nikon qui fournit (peut-être) un fichier informatique brut (on dit RAW dans le monde de la photo). Sur un fichier RAW, tout s’y trouve, les bonnes et les moins bonnes informations. Après, il faut faire le tri à l’aide d’un logiciel adapté, secteur par secteur. Cela peut prendre un quart d’heure ou deux heures suivant la photo !
Par exemple, le traitement des 13 photos de ce compte rendu s’est étalé sur 6 heures. La réalisation des cartes a demandé 3 heures…
A cela s’ajoutent les heures de téléchargement, de mise en page et de rédaction…
Autrement dit, trois heures de navigation et… 12 heures de compte-rendu. Cela ne laisse pas beaucoup de temps pour autre chose.
Voici nos passagers sur la butte des Caraïbes.
Photo ayant fait l’objet d’un traitement simplifié pour le ciel, le vert des arbres et un visage. Une destination autre qu’internet aurait réclamé un ajustement du contraste pour chaque visage !
Et il existe des photos encore plus gourmandes en temps…
… celles, comme celle-ci où des personnages se trouvent en contre-jour intégral !
On a entre autre gommé les deux bateaux qui gâchaient le lagon…
Puis arrive donc le moment du retour, avec un vent bien établi autour de force 4.
Un peu de crème sur le visage. Le soleil cogne fort encore à cette heure de l’après-midi.
Après cette halte revigorante, les appréhensions des uns et des autres se sont estompées…
Même Alexis va s’exercer au maniement de cet étrange appareil…
Sur Potemkine, les discussions s’engagent…
Il faudra toutefois surmonter un tout petit reste d’inquiétude lorsqu’il faudra faire demi tout, comme on le voit sur la carte :
Même avec sa voile diminuée, le bateau va frôler les 9 nœuds de vitesse. Et tout ça au vent portant, le bateau bien à plat…
Cette allure au vent portant est agréable pour les passagers embarquant pour la première fois. Le barreur peut lui aussi avoir l’impression que c’est facile.
Tant que l’on n’aborde pas le virement de bord par vent arrière…
Et comme ce n’est pas le cas aujourd’hui,
on peut faire encore une photo !
