Le jeudi 3 septembre, le vent s’annonçait petit, comme la veille… Tellement peu de vent que personne n’osa pendre le risque de ramer.
Et le vendredi 4, même cas de figure : du tout petit vent de Nord avec un soupçon de 5 à 6 nœuds en fin d’après-midi…
Cela faisait donc 3 jours que les bateaux étaient restés scotchés aux corps morts. Fallait bien tenter quelque chose.
C’est Francis qui proposa de tenter le coup… Et vers 15h, malgré un calme plat, on fit comme si le vent était là. On largua les amarres de Potemkine.
Et, incroyable mais vrai, un petit vent de Nord-Nord-Ouest fit alors frissonner la surface du lac. Plus on avançait, plus le vent anticipait. Pas très fort, certes, du force 2 mais très régulier. Et cette après-midi-là, on navigua comme jamais ! Avec du vent de face, de 6 nœuds, Potemkine avançait également à 6 nœuds, à 35° du vent ! Si bien que l’on atteignit les Caraïbes en DEUX BORDS seulement et en 30 mn.
Comment expliquer cela : ce vent était en fait l’idéal pour le multimono qui se trouvait ce jour-là avec un poids idéal, un écoulement dynamique de l’air dans la voile absolument idylique, une position de la coque à plat, peu de force de frottement, etc. Donc, on peut dire que ce jour-là, le multimono créa son propre vent apparent idéal qui lui permettait d’être aussi rapide que le vent réel !
Comme le font les engins ultra-légers avec foil (ceux qui vont 2 ou 3 fois plus vite que le vent réel).
Et le lendemain, le samedi 5 septembre…
La météo était plus conforme aux habitudes :