C’est donc avec un peu de retard sur les programmes annuels habituels que l’on s’est résigné à quitter le nouveau chantier naval des Oréades. C’était un samedi ensoleillé, hélas. Il fallut donc faire preuve de patience avant de trouver un créneau entre deux bateaux moteurs, toujours plus gros toujours plus motorisés. Je crains que cette année, on batte des records d’absurdité…
Avec les ailes déployées, le multimono passe tout juste entre les poteaux plantés de chaque côté de l’étroite descente. Quant à la remorque, on applique les règles de mise à l’eau des ports bretons : lorsque l’eau atteint le niveau du pneu (15 cm environ), c’est bon, on ne recule plus dans l’eau. Faut faire avec…
Il faudra quelques coups de pagaie pour quitter le sable de la plage de Beaurivage. Puis on hissera les voiles pour profiter du reste de vent d’Ouest qui perdure en cette fin d’après-midi. On remarquera la nouvelle couleur du pont de Potemkine : un gris bleu.
Le soleil couchant éclaire magnifiquement les roselières de Caton. C’est un des beaux panoramas que l’on peut admirer, le soir, depuis le lac.
Potemkine a retrouvé son corps mort qui l’attendait depuis des mois. Les aussières se sont évidemment couvertes d’algues vertes. Ah… les algues vertes, ça commence à se voir.
Le soleil peut se coucher, les deux deux voiliers de la Companha ont repris leur place habituelle. Il ne manque plus que le troisième…
Et le troisième, Liku…
… prolonge de quelques jours son séjour à l’hôpital. Rien de grave. Quelques traces d’attaque du bois par des bactéries pour lesquelles Liku, fabriqué en Nouvelle Calédonie, n’était pas immunisé !
Ces garces de bactéries landaises s’étaient donc infiltrées dans de minuscules fissures, sous la peinture des surbaux. Évidemment, elles ont été trucidées, brûlées et de la bonne colle 2040 est venue boucher les fissures agrandies. Sébastien est patient, il va même tenter une peinture à base de 4030 colorée en jaune.