On voyage souvent en famille sur le lac de Sanguinet. « Viens avec nous, tu vas voir comme c’est beau ! »
Les enfants, destinataires de telles injonctions généreuses, finissent parfois par accepter, bon gré mal gré.
Certaines réticences perdurent toutefois…
… notemment si le bateau se met à « pencher ». C’est alors que l’équipage doit faire preuve de souplesse pour maintenir le bateau le plus plat possible.
Pour les plus âgés, la « penchitude » n’est plus un problème :
Ils en ont vu d’autres. Ils aimeraient même que ça penche un peu plus…
Et les voilà « hamacquisées » et pas forcément du côté le plus à l’abri d’une douche subite par le bas.
Cela se passe sur Liku, le fameux multimono qui arrive tout droit de Nouvelle Calédonie. Mais, que voit-on sur Liku ?
Diable ! Un moteur ?
Mais non, évidemment, c’est un faux moteur… C’est pour la frime.
Didier, familier du lac, avait bien vu que Liku s’avançait bien près de la plage du Pavillon et que l’on pouvait manquer le premier virement et finir par se planter entre les badauds et les roseaux.
C’est ce qui arriva !
On n’avait pas vu cela depuis la dernière guerre !
On y voit mieux si la vue plongeante est grossie :
Évidemment tout le monde (ou presque) riait, donc pas de force musculaire pour se dégager à la rame.
C’est donc là que le moteur fut bien utile.
Mais on ne s’en ventera pas.
Oh ! Maman, j’ai eu peur…
dit Juliette à l’arrivée aux Caraïbes.
D’ailleurs, aux Caraïbes, on y arriva avec pas mal de détours, si l’on en croit la carte :
Le vent devait être changeant en direction et en force…
Heureusement sur Caminar, se déroulaient bien des choses sérieuses :
C’est que, sous les directives de Jacques, chacun dut passer à la barre ! Y compris les mamans !
Ah… Ça a l’air facile… Mais venez donc vous confronter avec la force du vent et la force de l’eau ! C’est dans ces moments que l’on s’aperçoit que l’on est peu de chose et question énergie, le vent pourrait en surprendre plus d’un !
Le multimono aime bien se glisser entre les forces du vent qui s’expriment autour des voiles et celles de l’eau qui résistent autour de la dérive et du safran. Tout se joue à quelques centimètres près…
C’est autrement plus intelligent que de tourner la manette des gaz !
Quand les parents sont fatigués, c’est au tour des enfants de s’essayer. « Alors tu te débrouilles, il faut aller vers là… »
Et si ça ne va pas forcément tout à fait vers là,
on corrige quelque peu…
Ça, c’est une expérience de vacances ! C’est tellement intense que cela en devient difficilement racontable. « Ouais… euh… j’ai fait de la voile… »
Bien des familles ont connu les mêmes aventures. Et il arrive que certaines reviennent sur les bateaux ! Surtout s’ils n’ont pas eu peur la première fois.
Et pour cette seconde expérience, le vent est nettement plus fort, le ciel est nuageux… Bref, c’est plus sportif.
C’est pour cette raison que l’on diminue alors la grand voile.
On prend un ris.
Et là, il est bien pris tandis que tout à l’heure, bref, ce n’était pas photogénique. Si bien que le bateau avançait avec peine contre le vent, il subissait le clapot, montait sur les crêtes et descendait dans les creux. De tels mouvements verticaux peuvent avoir raison de quelque estomac sensible…
Mais tout s’arrange en haut de la montagne des Caraïbes :
Et pour le retour,
Timéa monte la garde :
La voile, elle connaît, à Sanguinet…
D’ailleurs, le grand père ne la surveille même pas :
Il contrôle la vitesse des kite-surfs qui s’amusent à frôler Potemkine :
Ce ne sont plus des engins nautiques. Une voile de parapente et une planche dépassant de l’eau… Parfois, ça peut finir en haut d’un pin.
Mais…
Voilà que la vigie s’est endormie !
Mais non, c’était pour rire…