Enfin un ciel qui fait honneur à la saison !
Fallait-il s’aventurer sur le lac avec une tempête qui s’annonçait à l’horizon ?
Pourquoi pas ?
Il suffit de bien faire l’inventaire avant le départ, bien vérifier l’étanchéité, les fixations, etc…
Le vent est annoncé à force 3, force 4 sous un ciel voilé.
Peu de monde sur l’eau,
… cela peut se comprendre si l’on se tourne vers le Sud-Ouest. Nuages gris, nuages de pluie dit-on.
A la sortie de la conche de Sanguinet, deux kitesurfers accourent vers nous :
Dans un vent de 10 nœuds, ils se déplacent à 20 nœuds.
Le fin du fin, pour un kiteur, c’est de venir doubler le bateau, au plus près possible…
Et parfois, au ras de la coque :
Celui-ci n’hésitait pas à s’élever dans les airs et à faire un tour sur lui-même avant de retomber dans l’eau. Impressionnant…
Sur un des bords dans la conche de Sanguinet, Caminar réalisa une moyenne de 8 nœuds sur 1 km alors que le vent était stabilisé autour de 10 nœuds à peine. Il arrive ainsi que le multimono nous fasse des poussées de vitesse…
Vers le milieu du lac, le vent adonne encore. On longe les bouées que surveillaient jalousement 3 gendarmes en uniforme, l’autre jour.
On se dirige donc droit sur la plage de Maguide.
Évidemment, les milliers de baigneurs du mois d’août ont déserté l’endroit. On va donc en profiter pour aller explorer, de près…
Un étrange carré balisé par 4 bouées jaunes portant une affiche et une bouée au centre… Le tout assez proche de la plage.
« PRISE D’EAU POTABLE »
Toute navigation interdite, sous peine d’amende. Bigre.
En effet, sous l’eau, se trouve la canalisation de 60 cm de diamètre qui aspire l’eau qui coulera dans les robinets.
Nous sommes juste en face de « l’usine d’eau potable » qui dessert toutes les communes avoisinantes, Biscarrosse, Parentis, Sanguinet…
Mais ce n’est pas tout. Il existe aussi deux canalisations qui puisent l’eau du lac pour arroser… le golf de Biscarrosse. Soit 300 000 m3 d’eau chacune pour faire pousser de l’herbe sur du sable, autant que la consommation d’eau des communes pré-citées.
(Rappel : il est formellement interdit de puiser de l’eau dans les lacs landais ; Il faut une autorisation préfectorale après enquête publique, etc.)
En tout cas, l’eau « potable » est bien protégée…
par une ficelle périmétrique. Les gaz d’échappement des moteurs de bateau sont arrêtés net par cette clôture. Fallait y penser.
Il est donc temps de rentrer au port.
Le vent a baissé d’intensité et d’orientation. Il passe un temps au Sud-Ouest ; ce qui nous donne une allure de vent arrière.
Une petite allure qui va permettre de laver le pont (soumis à la dure épreuve des oiseaux migrateurs).
On pouvait craindre, au départ, du vent d’orage et on se retrouve avec du force 1 et parfois force 2.
Faut mettre un maximum de toile !
Pas encore de spi sur Caminar. Seulement un yankee. Attention toutefois à la drisse et son crochet !
On va même tester un plan de voilure spécial. Foc et yankee en ciseau. Tant qu’il y a un peu de vent…
En arrivant à l’entrée de la conche de Sanguinet, on retrouve du vent de Nord-Ouest. On repasse donc au grand largue :
Et l’on arrivera sans problème au port…
Tout est calme.
Les seuls bruits que l’on entend sont ceux des pagaies.
Même pas de chiens aboyant bêtement.
Finalement, une excellente journée d’octobre.
Fallait oser sortir. Comme souvent…
Et la saison deux, c est pour quand, je n y tiens plus un tel suspense !