Nous voici donc dans les jours un peu plus ventés de la fin septembre.
Les grandes traversées vont reprendre tout et autant que le vent se lève au moins vers les 11 heures du matin !
C’était ce que prévoyaient les camarades de WindFinder :
Vers les 11heures, nous pouvions espérer un petit vent de 3 nœuds avec des rafales à 10 nœuds, sur un vent de Nord-Nord-Ouest.
A 11 heures pile, on larguait les amarres et… effectivement, le vent se leva !
Vu la direction du vent, on pouvait espérer rejoindre l’autre rive sur un seul bord. L’autre rive en question, c’est la plage historique de Laouga, in Cazaux, avec ses deux « restaurants » cabanisés.
Le vent se stabilisa autour de force 3.
Pour ne point rater l’heure du repas, il fallait gagner du temps. Donc, 1ère hypothèse : hisser une troisième voile… Hélas, on va plus vite mais on perd trop de cap.
Le yankee se dévente aux allures du prés…
Donc, 2ème hypothèse pour aller plus vite : alléger le bateau, c’est-à-dire, vider l’eau des ballasts…
Fausse bonne idée… Totalement déballasté, le bateau gite trop et donc perd de la vitesse. Alors on en profite pour remplir automatiquement les ballasts. Temps de remplissage : 10 mn. Bon à savoir…
Laouga-plage est en vue. Durée de la traversée : 50 mn ! Un record.
Et cette plage de Cazaux (abusivement située en Gironde) réserve bien des surprises pour des Landais habitués à respecter les règlements et les usages ancestraux.
D’abord,…
Wouah ! Des Burkinis !
On n’ose plus descendre du bateau.
Et, O surprise,…
Des burkinis pour homme ! Décidément…
On amarre le bateau en dehors du périmètre de la plage. On ne se mélange pas avec ces malotrus qui mettent leurs hélices au milieu des baigneurs…
Repas au restaurant cabanesque de Laouga, construction sommaire dans la bande de rive des 100 m où toute construction est radicalement interdite depuis 1976… Mais, c’est la Gironde… alors.
Menus identiques à toutes les installations de ce genre. Disons, pour faire court, que les canards, les saumons d’élevage et les champs de patates paient un lourd tribu à ces agapes de fin de saison.
Coup d’œil sur le trajet de cette matinée :
Il est assez rare de rejoindre l’autre rive sur un seul bord…
En sera-t-il de même pour le retour ?
Et pourquoi pas.
Mais ce retour fut l’occasion de surprendre des choses originales.
Voici notre premier « papillon » (en anglais : moth). Est-ce vraiment un bateau ? Il a une voile, un flotteur central en guise de coque, deux « ailes » comme sur un multimono. Il « flotte » au-dessus de l’eau, comme un skite surf. Le « foil » fait donc remonter l’engin hors de l’eau. Un engin qui va bien plus vite que le vent réel, deux fois plus vite que le vent !
A l’arrêt, le bateau ne tient pas l’équilibre, il dessale d’un côté ou de l’autre. Très léger, il se porte d’une seule main.
il s’agit probablement d’une invention australienne ou néozélandaise. Invention récente. Chaque année, les modèles évoluent. Les mouvements les plus difficiles à maîtriser sont les élévations soudaines… et les enfournements tout aussi soudain.
Dans ce cas, le pilote se retrouve projeté dans les eaux.
Commencent alors des manœuvres épuisantes pour remonter « à bord ». Mais pas question de se croire sur une coque. Soit l’engin repart, soit il bascule sur l’autre côté…
Ce n’est pas un sport pour retraité…
En voilà un qui se croit sauvé, alors que…
L’engin repart aussitôt et il faut s’accrocher où l’on peut, garder la barre à la main…
Et c’est reparti pour un tour. Jusqu’au prochain plongeon.
Jusqu’à ce jour, ce sont les engins les plus rapides que l’on ait vus sur le lac de Sanguinet. On raconte même que ces engins peuvent naviguer… sans vent ! Il suffit de se faire remorquer au départ par un bateau à moteur. Se crée alors un « vent apparent » que la voile va entretenir sans que le « fardage » (la résistance de l’eau) n’en vienne à bout. Ça reste à voir.
Sur le chemin du retour, nous rencontrons une base flottante bien mystérieuse :
Certains disent qu’il s’agit d’un repère placé là pour l’arrivée prochaine des illuminati ! Manquait plus que ceux-là.
Durant le retour, plein vent arrière, on a élaboré une méthode de lutte préventive contre les illuminati… On ne peut en dire plus, pour l’instant.