Après un jeudi 4 août heureusement pluvieux, revint le soleil et le bon vent de force 3. Conditions suffisantes pour repartir sur l’eau.

Sur Caminar, Francis et Jean Marie emmenaient la plus jeune des marins de la saison et son père.  A cet âge on redoute davantage le vélo que le bateau.

Sur Potemkine, on avait enfin mis en place le nouveau foc…

Nouveau foc qui se révéla très puissant ! Il en rendait même le bateau  plus « ardent », voulant à tout prix remonter au vent.
Mais le vent d’Ouest du début eut tendance à passer au Nord-Ouest sans prévenir. Il faut donc s’attendre à des changements de direction assez fréquents. Plus question de faire de belles lignes droites… On retrouve des tracés en « marche d’escalier », un coup on lofe, un coup on abat, etc.

C’est donc assez rapidement que l’on entra dans le super lagon des Caraïbes, peu fréquenté ce jour-là.
Tant mieux.

Ce qu’il y a de bien pour les 4 ans, c’est que l’on touche le fond partout, parmi les milliers de petits poissons venus se réfugier là pour ne point se faire avaler par les plus gros qui les attendent au large…

De la butte qui domine le lagon (de 1 000 cm !), on passera sur la plage où affleurent les couches d’alios, ces « rochers » qui, jusqu’en 1857, alimentèrent bien des contreverses… avant que Jules Chambrelent ne trouve un moyen tout simple d’en venir à bout.

Caminar repart vers le large.
Pendant ce temps, sur Potemkine,

… on cassait la croûte et l’on prenait une boisson rosée médicamenteuse…

pour laquelle il fallut tailler des gobelets de fortune.

Et ces gobelets ont très bien fonctionné !

Si bien que, avant de repartir, il était nécessaire de retrouver le Nord, le Sud… la direction de New York,  celle du Cap Horn…

Malgré le brouillard…

qui s’entêtait à obstruer la vue, le bateau retrouva ses habitudes.
Un départ de lagon ventre à terre, une remontée au vent, une dérive rebaissée, et l’on vire au vent de face avant de lâcher de la voile pour filer au Grand Largue.

C’est nettement plus reposant comme allure.
Quoique, faut pas trop s’endormir.
Chacun pourra expérimenter la tenue de barre.

Julie en premier, comme d’habitude, suivie de son frère, de son père…

qui se trouvait dans l’axe du soleil couchant.

Et c’est alors que, Michel, le plongeur, depuis son bateau, surprit photographiquement Potemkine par son arrière :

En regardant bien, on croit reconnaître une figure acrobatique peut courante dans le monde de la voile…

Laquelle figure précède de peu le plongeon dans les eaux et la manœuvre tant redoutée des marins : « Une femme à la mer ! ».

En fait, il n’y eut pas besoin de manœuvre de survie. C’est que Julie est une redoutable gymnaste !
Caminar, après un long périple vers les eaux de Biscarrosse, était déjà au port lorsque l’on revint près de notre bouée… enfin, ce fut juste, pour la bouée.
Faut dire aussi que l’équipage de Caminar n’avait pas eu droit au breuvage médicamenteux.

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