Soyons modeste, il s’agit d’un prototype…
Car pour ce 14 juin 2018, Francis, Jacques et Michel, décidèrent d’aller espionner les curieuses « constructions » aperçues précédemment sur la plage de Maguide.
Le camarade Didier, descendu de sa montagne hivernale, prit donc la barre, question de se refamiliariser avec le lac, le vent de force 3 et le Caminar repeint en gris pour cette année.
Preuve que ce jour-là, il faisait soleil, c’est le chapeau à larges bords de Jacques.
Et les voilà déjà dans la conche d’Ispe, là où normalement se trouve un bistrot ouvert…
Comment savoir si l’équipage s’est adonné au breuvage non hydrique ?
On peut le savoir !
Caminar est maintenant équipé d’un GPS nouvelle formule dont la trace peut être lue sous la forme de vidéo (l’incontournable Google Earth). La vidéo peut mettre un certain temps à s’exécuter… Faut être patient, mais ça vaut le coup :
Reste plus qu’à changer le punaise jaune par une maquette de multimono, trouver l’algorithme qui tiendrait compte de la vitesse du bateau, etc…
Car, dans la conche d’Ispe, Caminar ne s’est pas arrêté au bistrot mais son allure fut tout de même freinée et stoppée par un élément végétal en surabondance momentanée :
Une année exceptionnelle pour la prolifération de cette algue flottante qui se charge d’arrêter tout navire à hélice ou sans hélice.
Est-ce le réchauffement climatique qui est en cause ou… la prolifération du phosphore en provenance des engrais (le célèbre NPK) pourtant interdit dans la forêt landaise ?
C’est que le P (phosphore) accélère la croissance des pins… mais aussi la multiplication des célèbres cyanobactéries dans les lacs landais (l’eutrophisation des lacs) et participe à l’invasion des algues plus ou moins gluantes.
Mais, officiellement, le phénomène est toujours sous contrôle…
Donc, on continue la balade…
pour arriver enfin devant les plages de Maguide…
Et, cette année, de curieuses constructions sont subitement apparues sur l’eau ! Dans une région où, à moins de 100 m du rivage, il est interdit de planter un modeste piquet de 60 cm de haut sans autorisation, étude d’impact, enquête publique et autres dossiers d’études (qui font le bonheur des « bureaux d’études »), la chose mérite que l’on y regarde de plus près, que l’on « zoome » sur la zone en question :
Mais c’est bien-sûr, c’est cela qui manquait aux gamins de maintenant !
Les gamins de maintenant ont une caractéristique commune, ils ne savent plus parler normalement, ils CRIENT… Donc, l’autorisation a été donnée à un « entrepreneur » d’aménager ce parc aquatique afin que les enfants puissent trouver un argument à leurs cris. Merci monsieur le Maire, monsieur le Préfet, etc…
Et vu du ciel, à titre publicitaire, voilà ce que ça donne :
Bon… ça ne pollue pas trop, ça « crée des emplois » comme on dit, ça peut rapporter des recettes municipales, etc. Mais, est-ce bien nécessaire ?
Heureusement, au large, règne encore le silence, juste le clapotis des eaux lors du croisement des navires…
Et c’est au moment du retour, par une légère brise arrière, que l’équipage décida de rentrer… au foc !
On s’amuse comme on peut…